Des militants de l’opposition ont manifesté jeudi à Conakry pour revendiquer un certain nombre de griefs auprès du pouvoir guinéen. La manifestation s’est déroulée au stade communal de Bonfi sans incident.
Cette manifestation, deuxième du genre en moins d’un mois, intervient alors que le pays est en proie à la fièvre hémorragique à virus ebola qui est une maladie contagieuse et mortelle qui se propage au sein des populations par transmission interhumaine.
Par ailleurs, le coordonateur des Nations unies pour la lutte contre Ebola, le Dr.David Nabarro, a estimé jeudi que l’épidémie d’Ebola peut encore s’enflammer en Guinée:
«En Guinée, on a une diffusion de l’épidémie au nord, à l’est, à l’ouest… ça [nous fait] peur, peut-être [que] ça peut encore s’enflammer…On a des problèmes dans les deux endroits. A l’est, à Nzérékoré ou encore à Lola, c’est près de la Côte d’Ivoire, on a de nouveaux cas, on a toujours peur que la maladie avance en Côte d’Ivoire. De l’autre côté à l’ouest, autour de Conakry, on trouve de nouveaux cas qui arrivent…»
Cette déclaration est cependant contraire à l’annonce faite jeudi 22 janvier par l’Organisation mondiale de la santé qui estime pour sa part que la progression d’Ebola connaît un net ralentissement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays ouest-africains à l’épicentre de l’épidémie.
Selon l’OMS, les trois pays sont désormais suffisamment équipés pour y faire face.
«Les trois dernières semaines ont été les plus prometteuses depuis le début de l’épidémie», s’est félicité le docteur Christopher Dye, directeur chargé de la stratégie à l’OMS, sur le site de la BBC. AlloConakry