Le gouvernement guinéen est revenu sur sa décision ce lundi de convoquer au tribunal le jeudi 13 leaders de l’opposition guinéenne pour délits punis par les lois guinéennes, a-t-on appris de source gouvernementale, à travers un communiqué publié par le ministère d’Etat chargé de la justice reçu à AlloConakry.
« Le ministre d’Etat en charge de la Justice, Garde des Sceaux, en sa qualité de chef des parquets a instruit le Procureur général près la cour d’appel de Conakry pour indiquer que la procédure dirigée contre les membres du comité d’organisation ne peut en l’Etat et jusqu’à la décision sur l’action pénale, faire l’objet d’une poursuite contre les partis politiques de l’ADP, du collectif et CDR sous quelque forme de responsabilité civile, en conséquence de bien vouloir requérir dans ce sens auprès du tribunal de Dixinn à l’audience du jeudi, 14 mars 2013 et en application de l’article 6 du code de procédure pénale. »
La note de convocation ainsi annulée reprochait aux leaders l’organisation d’attroupement, délits et cortèges armés sur la voie publique, coup et blessure volontaires, outrages envers les dépositaires des forces publiques, dommages à la propriété privée, manifestation en bande, entraves à l’ exercice des droits et des libertés individuelles, destruction et dégradation d’édifices ou installations publiques et privées etc.
La convocation intervenait suite à la marche organisée le 27 février dernier par les partis d’opposition demandant au gouvernement de créer les conditions acceptables pour la tenue d’élections législatives libres et transparentes.
Au moins 9 personnes ont été tuses et de nombreux dégats matériels causés au cours de trois jours d’échauffourés entre manifestants et forces de l’orde à Conakry. AlloConakry
Alsény Ben Bangoura