Alors que l’épidémie d’Ebola continue de s’étendre en Afrique, la recherche française est très active. Les études en cours présentées ce matin à la presse concernent notamment l’amélioration des tests diagnostiques et la mise au point de traitement antiviraux dont un premier essai va débuter prochainement en Guinée.
D’ici le 15 Novembre, tout devrait être en place pour commencer un premier essai thérapeutique ne Guinée. Il va tester l’action d’un antiviral (favipiravir), connu et déjà utilisé au Japon pour traiter des grippes sévères. Une soixantaine de malades, malades depuis très peu de temps, seront recrutées pour bénéficier de ce traitement.
«Vu l’urgence, il s’agit de repérer un signal, c’est-à-dire une diminution de la mortalité dans le groupe traité dans les 8 semaines qui suivent », a expliqué le Pr Denis Malvy, responsable de l’essai avec le Dr Sakoba Keita, en Guinée. Il s’agit du premier essai thérapeutique en Afrique.
Chaque heure compte
Comme souvent dans les maladies virales, le but du traitement est de réussir à contenir l’expansion du virus dans l’organisme avant qu’il ne débord le système immunitaire et fasse défaillir les organes vitaux. Il faut donc traiter le plus tôt possible, et pour cela disposer de tests diagnostiques rapides.
Les tests très performants (technique PCR) utilisés dans les laboratoires de référence de ces maladies, comme il en existe un à Lyon, ne peuvent être réalisées sur le terrain en Afrique.
Une équipe française travaille donc sur un test de diagnostic rapide, du même genre qu’un test de grossesse. Une goutte de sang ou d’urine est déposée sur une bandelette dont la lecture donne un résultat en 15 mn. Ce test vient de faire l’objet d’une validation technique au laboratoire P4 Jean Merieux-INSERM de Lyon sur la souche qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest.
La phase d’industrialisation démarrera avec une entreprise française d’Alenço. Sante.com
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