Nimr-albaqrLa tension tension est encore montée d’un cran samedi entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, après que le royaume wahhabite a exécuté 47 personnes condamnées pour terrorisme dont le dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime saoudien, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

 

Suite à l’annonce de la nouvelle, l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Téhéran (Iran) a été attaquée dans la soirée par des manifestants en colère. Ils ont lancé des cocktails Molotov contre la chancellerie et pu pénétrer à l’intérieur de l’enceinte diplomatique avant d’en être évacués par la police, a rapporté l’agence Irna.

 

Ces exécutions sont les premières de l’année 2016 dans ce royaume ultra-conservateur qui avait exécuté 153 personnes en 2015. Cette derniere action risque d’exacerber la tension entre l’Iran, principal pays chiite du monde, et l’Arabie Saoudite leader des sunnites. Les deux pays sont constamment en guerre polico-idéologique autour de la foi musulmane.

 

L’Arabie saoudite a accusé l’Iran, pays « sans vergogne », de soutenir le terrorisme et de porter atteinte à la stabilité régionale.

 

« Le régime iranien est le dernier régime au monde à pouvoir accuser d’autres de soutenir le terrorisme, dans la mesure où l’Iran soutient lui-même le terrorisme », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué à l’agence de presse officielle SPA. Ryad avait déjà annoncé avoir convoqué l’ambassadeur d’Iran pour protester contre les déclarations « agressives » de Téhéran.

 

« Le gouvernement saoudien soutient d’un côté les mouvements terroristes et extrémistes et dans le même temps utilise le langage de la répression et la peine de mort contre ses opposants intérieurs (…) il paiera un prix élevé pour ces politiques », a déclaré pour sa part M. Jaber Ansari, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l’agence Irna. Avec Agence

 

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