Le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar a refusé mardi de signer l’accord de paix final avec le gouvernement, destiné à mettre un terme à la guerre civile qui ensanglante le plus jeune pays du monde.

Après des semaines de négociations à Khartoum, au Soudan voisin, le président sud-soudanais Salva Kiir et son opposant Riek Machar étaient parvenus à signer, en juillet et début août, une série d’accords prévoyant notamment un cessez-le-feu permanent et un partage du pouvoir.

Ces derniers prévoyaient entre autres le retour de M. Machar, exilé depuis août 2016, pour occuper un des cinq postes de vice-président prévus dans un gouvernement d’unité nationale.

Les belligérants avaient convenu de poursuivre les négociations jusqu’à la signature d’un accord de paix définitif.

Mais mardi, « les principaux groupes d’opposition sud-soudanais, dont le SPLM-IO (de Riek Machar), ont refusé de signer le document final, exigeant que leurs réserves y soient intégrées », a annoncé le ministre des Affaires étrangères soudanais Al-Dirdiry Ahmed, dont le pays parraine les pourparlers de paix au Soudan du Sud.

Selon des responsables soudanais, les groupes rebelles émettent des réserves sur le gouvernement de transition proposé, le nombre d’Etats (provinces) qui composeraient le pays et la formulation de la nouvelle Constitution.

« Pour la première fois, l’opposition nous a dit qu’elle ne va pas signer », a précisé le chef de la diplomatie soudanaise.

Le refus des groupes rebelles de signer le document apparaît comme un sérieux revers aux efforts de l’Igad, l’Organisation des Etats d’Afrique de l’Est œuvrant depuis de longs mois à réactiver le processus de paix au Soudan du Sud.

« Il n’y aura pas de paix au Soudan du Sud tant que les groupes (de l’opposition) ne signeront pas » le document, a averti le chef de la diplomatie soudanaise, en prévenant qu’il s’agissait du « dernier round des négociations à Khartoum ». AFP

 

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