barage-nilLes ministres des Affaires étrangères de l’Ethiopie, de l’Egypte et du Soudan tiennent une rencontre décisive à Khartoum pour aplanir leurs différends techniques relatifs au Grand barrage de la Renaissance Ethiopienne (Gerd), un ouvrage controversé sur le fleuve Nil.

 

La réunion a débuté dimanche dans un contexte de tensions relatives aux informations dans la presse suggérant que l’Ethiopie a lancé la deuxième phase de la déviation du Nil Bleu, l’un des deux principaux affluents des principaux fleuves qui permettront la construction du mur du barrage.

 

Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Gandour, a déclaré aux journalistes après la séance d’ouverture, dimanche que la vidéo diffusée par la presse montrant des travaux prétendus sur le site était vieille, avant d’accuser certaines parties, sans citer de noms, de recourir à la presse pour saboter les discussions en cours.

 

Il a par ailleurs indiqué que la réunion de deux jours portera sur les divergences techniques entre les entreprises de consultation nationales et internationales chargées de conseiller sur la pertinence du barrage que l’Ethiopie soutient destiné à répondre à ses besoins en énergie alors que le projet fait face à une ferme opposition de l’Egypte et du Soudan.

 

Le Caire et Khartoum craignent de perdre leur part de l’eau du Nil si l’Ethiopie se lance dans la construction du barrage.

 

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhonam, a pour sa part déclaré que son pays restera engagé dans la recherche d’une solution équitable avec ses voisins du Nil qui peuvent atténuer leurs réserves sur le barrage.

 

M. Adhanom a ajouté que les trois pays sont déterminés à travailler dans une atmosphère d’honnêteté et de transparence afin de préserver leurs intérêts respectifs.

 

Son homologue égyptien, Samish Shoukry, a déclaré à la conférence que les négociateurs espèrent miser sur les acquis de la réunion précédente soulignant que les trois pays ont la volonté de coopérer pour assurer le succès des pourparlers afin de parvenir à une position commune.

 

«Nous sommes venus à ces négociations avec le cœur et l’esprit ouverts pour atteindre nos objectifs communs et nous croyons que l’accord tripartite de mars dernier conclu par les Chef d’Etat du Soudan, de l’Ethiopie et de l’Egypte, peut être une base commune pour la réalisation de nos objectifs communs», a ajouté Shoukry.

 

Le fleuve Nil a été détourné à environ 550 mètres de son cours naturel, selon les vidéos publiées par les médias égyptiens, mais l’Ethiopie a soutenu que son barrage n’a rien à voir avec la marée basse du cours d’eau.

 

L’Egypte a exprimé des réserves exprimant sa préoccupation que la construction du GERD va fortement diminuer sa part annuelle de l’eau du Nil, mais l’Ethiopie continue d’insister que cette préoccupation était infondée. APA

 

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