violences_guineeQuatre commissaires de la Commission électorale nationale indépendante viennent de se démarquer de la décision de l’institution de ne pas prendre en compte la demande de report faite par les sept adversaires du président, en organisant le vote le 11 octobre, rapporte l’agence APA.

 

Il s’agit de quatre femmes, toutes issues de l’opposition, qui à travers leur acte, confirment les dysfonctionnements dans les préparatifs de ce scrutin.

 

Hadja Biya Diallo, Hadja Fatoumata, Fafa Baldé, Hadja Ramatoulaye Diallo et Hadja Saran Kandé, issues respectivement de l’UFDG, l’UFC, le PGRP et l’UFR devraient donner un point de presse ce vendredi pour démonter les arguments avancés par Me Mohamed Salif Kébé, porte-parole de la CENI, selon lesquels l’institution serait tout à fait prête pour la tenue du vote à la date indiquée.

 

Dans une déclaration faite jeudi, le porte-parole de la CENI a affirmé que le matériel de vote avait été acheminé dans la quasi-totalité de toutes les circonscriptions électorales, tant à l’intérieur que dans les chancelleries guinéennes.

 

Il s’agit entre autres «de bulletins de vote, de kits des bureaux de vote, les isoloirs, les encres sèches et indélébiles, les fiches de dérogation et les imprimés des Bureaux de vote.»

 

Par ailleurs, la tension persiste dans la capitale guinéenne, où des scènes de violence sont enregistrées ce vendredi dans plusieurs quartiers de la banlieue, dont Bambeto, Enta, Madina, Matoto.

 

Ces incidents sont consécutifs aux affrontements qui ont opposé jeudi des militants de Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG, à des partisans de la majorité présidentielle, lors du retour à Conakry du principal opposant d’Alpha Condé, au terme d’une tournée de campagne dans les préfectures du pays.

 

Le bilan de la journée de jeudi serait de 2 morts et une vingtaine de blessés, selon des sources sécuritaires. Des violences se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, notamment au niveau du grand marché de Madina où des commerces ont été pillés et incendiés.

 

A cause de ces incidents, la mouvance présidentielle a annulé son rassemblement prévu ce vendredi et devant marquer la fin de sa campagne. Avec APA

 

AlloConakry