Une marée humaine accueille le candidat Sassou-Nguesso sur le Boulevard Alfred Raoul, le 19 mars 2021, à Brazzaville.

Au Congo, les rideaux sont tombés, vendredi 20 mars, sur la campagne pour la présidentielle de ce dimanche. Donc plus de pancartes, de discours et surtout de rassemblements qui ont dominé l’actualité ces dernières semaines. Il revient maintenant aux congolais de choisir leur conscience et d’élire l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut.

Selon des observateurs sur place, la campagne s’est déroulée dans le calme et la sérénité, et a permis aux candidats en lice d’exposer leurs programmes et dégager une vision pour l’avenir de la République du Congo, un pays d’afrique centrale doté d’innombrables richesses naturelles.

Le président sortant Denis Sassou Nguesso, qui brigue un second mandat dans le cadre de la constitution de 2016, a clôturé sa campagne à Brazzaville par un rassemblement inédit sur le Boulevard Alfred Raoul, après avoir sillonné les 12 départements du pays, de Pointe Noire à Louango, en passant par Djambala, dans le plateau, où il a invité ses compatriotes à poursuive « la marche vers le développement. »

M. Sassou-Ngeuesso, 77 ans et chef de l’Etat depuis des années, fait face à plusieurs candidats parmi lesquels son ancien ministre des Finances Mathias Dzon, et Guy-Brice Parfait Kolélas, qui est arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle de 2016. Testé positif à la Covid-19, celui-ci a mis fin prématurément à sa campagne électorale et depuis il est alité.

A 24 heures du scrutin, le président Sassou Nguesso serait largement favori de l’emporter. C’est du moins ce que révèle un sondage effectué récemment par le Conseil Africain des Médias, qui indique que plus de 67 pour cent des congolais seraient prêts à le plébisciter aux urnes ce dimanche.

Le président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso, candidat à sa succession.

Critiqué par ses détracteurs à l’étranger pour son « désir de rester au pouvoir à vie », le président Sassou-Nguesso est pourtant considéré par nombreux de ses compatriotes comme un garant de la paix et de la stabilité, celui par qui l’émergence du Congo devait arriver.

« C’est l’homme de la situation », a martelé l’ambassadeur du Congo aux Etats-Unis, Serge Mombouli, pour qui le chef de l’Etat sortant est un « pacificateur qui incarne l’expérience, la paix et l’espoir du pays ».

M. Mombouli, un soutien inconditionnel du président Sassou-Nguesso depuis plusieurs décennies, a aussi crédité le dirigeant de plusieurs réalisations économiques et sociales.

« Dans le domaine des infrastructures, il a fait beaucoup de réalisations dans le pays: des routes, des ponts, des aéroports, sans oublier12 hôpitaux modernes dans chacun des départements du territoire national ».

Le président Sassou Nguesso en compagnie de son ambassadeur aux Etats-Unis, SE Serge Mombouli. (Photo: Ambassade du Congo)

S’il est réélu, le candidat SassouNguesso promet des réalisations supplémentaires.

Outre la lutte contre « les anti-valeurs » que sont la corruption, le détournement des deniers publics, l’absenteisme et autres tares de la société qu’il a énuméré lors de son dernier meeting de campagne, le président sortant veut aussi relancer le secteur agricole pour réduire la dépendance alimentaire du Congo de l’extérieur. Il s’engage également à construire un barrage hydroélectrique de plus 500 mégawatts, parmi les projets phares du prochain quinquennat.

Pour la paix et la marche vers le développement durable, l’ambassadeur Mombouli se dit confiant que les congolais choisiront le président Sassou-Nguesso ce dimanche au dépend d’une opposition peu crédible et dépourvue de programme de société adéquat Alsény Ben Bangoura

 

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