La Cour pénale internationale (CPI) doit prononcer jeudi la peine infligée à Dominic Ongwen, enfant soldat ougandais devenu un commandant de la brutale rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), jugé coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Dominic Ongwen, 45 ans, encourt la prison à perpétuité après avoir été reconnu coupable en février de 61 chefs d’accusation, dont celui de grossesse forcée, qui n’avait jusqu’à présent jamais été prononcé par la CPI, basée à La Haye.
Il a aussi notamment été jugé coupable de meurtre, viol, esclavage sexuel et conscription d’enfants soldats.
Selon le tribunal, M. Ongwen a ordonné au début des années 2000 des attaques contre des camps de réfugiés, alors qu’il était l’un des commandants de la LRA, un groupe armé dirigé par le fugitif Joseph Kony, qui a mené une guerre brutale en Ouganda et dans trois pays voisins afin d’établir un Etat basé sur les dix commandements de la Bible.
Estimant que l’histoire de M. Ongwen, lui-même enlevé par le groupe rebelle à l’âge d’environ neuf ans, justifiait une peine inférieure, l’accusation a cependant requis une peine de 20 ans de prison.
« C’est une circonstance qui distingue cette affaire de toutes les autres jugées par ce tribunal », a déclaré Colin Black, membre de l’accusation, lors d’une audience devant la CPI en avril.
Après avoir plaidé l’acquittement lors du procès, soulignant qu’il avait lui-même été victime de la brutalité du groupe rebelle, la défense a demandé, lors d’une audience de détermination de la peine, postérieure au verdict de culpabilité, une peine de 10 ans de prison pour l’ancien enfant soldat, surnommé la « fourmi blanche ». AFP
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