C’est du moins l’avis d’une délégation de religieux nigérians s’étant rendue au Niger pour une médiation. Le chef des putschistes, le général Abdourahamane Tiani, «a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre» la crise, a affirmé dans un communiqué le Sheikh Bala Lau, le chef d’Izala, un mouvement islamique d’inspiration salafiste, à la tête de la mission de médiation. Selon le communiqué, Abdourahamane Tiani «s’est également excusé de ne pas avoir accordé l’attention nécessaire» à une précédente tentative de médiation nigériane.

Ce mea-culpa des militaires intervient alors que les tensions géopolitiques au Sahel sont au plus haut. Le 10 août, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a ordonné le déploiement de sa «force en attente», brandissant la menace d’une intervention militaire afin de renverser la junte et de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.

Selon Bala Lau, les putschistes considèrent comme «douloureux» le fait que les dirigeants de la Cedeao «n’aient pas entendu leur version des faits avant de leur adresser un ultimatum». Le communiqué précise que les rebelles justifient leur coup d’État par l’existence d’une «menace imminente qui aurait affecté, non seulement la République du Niger, mais aussi le Nigeria». Les militaires affirment vouloir lutter contre les groupes djihadistes, qui sévissent dans la zone sahélienne depuis plusieurs années. Avec Reuters 

 

AllloAfricaNews