Jusqu’alors ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga a été désigné dimanche soir Premier ministre par intérim, par le chef de la junte au Mali, le colonel Assimi Goïta, en remplacement du civil Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis quelques jours, d’après un décret lu à la télévision d’État.

Une annonce qui ne surprend pas les observateurs de la vie politique malienne. Cependant, avec cette désignation du colonel Maïga aux fonctions de chef du gouvernement, les deux têtes de l’exécutif sont, au moins provisoirement, des militaires, alors que les colonels s’étaient résignés sous la pression internationale après le putsch de 2020 à confier les deux postes à des civils, tout en conservant la haute main sur les décisions.

Outre l’important portefeuille de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, âgé d’une quarantaine d’années, était aussi le porte-parole du gouvernement. Peu connu avant sa nomination à ce poste fin 2021, il a régulièrement fait à ce titre au cours des derniers mois, revêtu de son treillis, à la télévision nationale certaines des annonces les plus marquantes du gouvernement et des déclarations les plus abruptes contre la France.

Il avait ainsi «exigé» fin juillet du président Emmanuel Macron qu’il quitte «définitivement sa posture néocoloniale et paternaliste. » AFP

 

AlloAfricaNews