WASHINGTON, DC - AUGUST 05: Malawi President Arthur Peter Mutharika and spouse Gertrude Hendrina Mutharika arrive at the North Portico of the White House for a State Dinner on the occasion of the U.S. Africa Leaders Summit, August 5, 2014 in Washington, DC. African leaders are attending a three-day-long summit in Washington to strengthen ties between the United States and African nations. (Photo by Mark Wilson/Getty Images)

Le président sortant du Malawi Peter Mutharika a été proclamé lundi soir vainqueur de l’élection présidentielle du 21 mai devant son principal rival de l’opposition Lazarus Chakwera, dans un climat de tensions nourries par des accusations de fraudes.

Retardés deux jours par la justice, les résultats annoncés par la Commission électorale (MEC) créditent M. Mutharika de 38,57% des suffrages, devant M. Chakwera avec 35,41% des voix.

Le scrutin présidentiel se déroule en un seul tour au Malawi, la majorité relative suffit donc pour l’emporter.

Ces résultats officiels ont été proclamés peu de temps après une décision de la justice, qui avait imposé samedi la suspension de leur publication sur requête de M. Chakwera.

Le chef du parti du Congrès du Malawi (MCP) a accusé le pouvoir de vouloir truquer les résultats, signalant de nombreuses anomalies dont l’utilisation suspecte de « blanc » à corriger sur de nombreuses feuilles d’émargement.

« Les résultats imprimés par la MEC que nous avons vérifiés révèlent de graves irrégularités », avait expliqué samedi à l’AFP le porte-parole du MCP, Eisenhower Mkaka.

Après recomptage, la Haute Cour de Lilongwe a finalement levé lundi en fin d’après-midi la suspension de la publication des résultats.

Le vice-président sortant Saulos Chilima, qui a rompu avec le président sortant l’an dernier, est arrivé lui en troisième position avec 20,24% des voix, selon la MEC.
Sept candidats briguaient la magistrature suprême.