Malado Kaba, ministre de l'Economie et des Finances, le 12 avril 2016, à Washington. AlloConakry

La ministre de l’Economie et des Finances Malado Kaba et celui du Budget ne sont pas de bons modèles dans la gestion publique des affaires de l’Etat. Ils sont impliqués dans une affaire de sortie de près de 8,8 milliard GNF à la Banque centrale (BCRG) sans suivre les procédures normales, rapporte le site d’informations Guinée360, citant un rapport du Cabinet Maping AZ Consulting.

Selon le résultat d’une enquête menée par le cabinet MAPING A.Z CONSULTING, la ministre de l’Economie et des Finances, Malado Kaba, en collaboration avec son homologue du Budget, Mohamed Lamine Doumbouya, a ordonné le paiement 8,8 milliards de francs guinéens.

Tout a commencé le 25 mars 2016, quand Malado Kaba, par une lettre, a signé une demande de décaissement adressée à la BCRG qui paie la somme de 850 millions de francs guinéens en faveur de Khader Yacine Barry, conseiller du Premier ministre. «Ce dernier », note le cabinet, « n’est ni DAF ni comptable. La dépense serait destinée à la couverture d’un séminaire gouvernemental prévu à Kindia et qui a finalement eu leu à Belle-vue.»

Cinq jours plus tard, elle signe une autorisation de paiement de 650 millions GNF à Djibril Diarra pour la retraite gouvernementale de Kindia.

Le 12 août 2016, la ministre de l’Economie et des Finances signe encore une autorisation de paiement de 1 milliard GNF pour couvrir les frais liés à l’organisation des états généraux des Impôts qui étaient prévus les 17, 18 et 19 août 2016 à Fria.

Les 28, 29 juin et le 29 septembre, Malado Kaba, poursuit le cabinet MAPING A.Z CONSULTING, a signé des lettres de paiement ordonnant à la BCRG de payer respectivement 3 milliards GNF, 1,3 milliard GNF et 2 milliards GNF.

«Cet échantillon de dépenses de 8,8 milliards GNF a été exécuté: par l’utilisation de procédures dérogatoires et accélérées, alors que les délais nécessaires ne justifiaient pas le recours à ces procédures. Toutes ces dépenses ont été faites avec la collaboration du ministre du Budget ; par le recours à l’organisation d’événements de type séminaires ; par la création de structures parallèles hors cadre organique du genre «cadre de concertation et de coordination»; par le recours à des méthodes de décaissements nouvelle et à des paiements au bénéfice d’agents non habilités»,  explique le cabinet dans son rapport.

Malado Kaba, qui cumule très peu d’expérience dans la gestion des Affaires publiques, est considérée par ses critiques incompétente et méconnue des milieux financiers internationaux pour diriger un département si important comme le ministère de l’économie et des finances. Selon des sources bien informées, elle doit sa nomination à ce poste à l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, pour des raisons qu’on ignore encore. Avec Guinée360

 

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