BBEn rejetant les plaintes du parti au pouvoir et de l’opposition, la Cour suprême de Guinée a entériné le vendredi 15 novembre 2013, les résultats officiels du scrutin législatif du 28 septembre 2013 tels que présentés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

 

Selon ces résultats, le RPG du président Alpha Condé fait désormais office de formation majoritaire avec 53 députés. Mais en ajoutant les sièges obtenus par ses alliés de l’alliance Arc-en-ciel, ce sont 76 sur 114  sièges qui reviennent à la mouvance présidentielle à la future Assemblée.

 

La courte majorité ainsi obtenue permettra-t-elle au pouvoir de Conakry de mener à bien son programme?

 

S’il y a la volonté et surtout le souci du respect du public, ce nombre peut suffire pour mettre la Guinée sur la voie du développement.

 

En revanche, avec seulement quatre sièges de différence, l’on peut affirmer que  le RPG, qui contrôle les appareils administratifs du pays, a échoué parce qu’il n’a pas profité de sa position privilégiée pour obtenir la majorité absolue au futur parlement qui aurait pu permettre au gouvernement du Président Alpha Condé de dominer les débats et de faire adopter plus facilement ses lois.

 

Les démocrates ne devraient pas se plaindre de la situation. Pour la jeune démocratie guinéenne, c’est une très bonne chose, car l’équilibre, espérons-le, s’il est bien exploité, fera plus avancer notre pays.

 

Le nouveau tableau politique dessiné fait de l’UFDG de M. Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux au scrutin présidentiel de 2010, l’incontestable deuxième force politique du pays avec ses 37 sièges.

 

Après suivent par ordre l’UFR de M. Sidya Touré, 10 sièges qui lui octroie le troisième rang et les autres partis politiques dont le centriste M. Ibrahima Kassory Fofana à la tête du PGT.

 

Bien évidemment, l’opposition escomptait plus de sièges qu’elle en a obtenus. Par contre, elle peut être flattée pour avoir réussi à garder son fief à la fois à la nominale comme à la proportionnelle.

 

Après le verdict de la Cour Suprême, la plus haute instance juridique du pays, et à l’instar du pouvoir et de la communauté internationale qui saluent les efforts du pays pour une sortie de la transition, l’opposition ne doit qu’accepter ces résultats pour permettre à la Guinée d’évoluer.

 

Il suffit de regarder au-delà des frontières guinéennes pour accepter le verdict. Les derniers résultats des élections législatives en Mauritanie, en Guinée Equatoriale et au Cameroun où les pouvoirs en place ont raflé la mise,  les résultats des législatives guinéennes sont plus qu’encourageants.

 

Et puis, l’on peut se consoler en affirmant qu’il n’y a jamais d’élections parfaites nulle part au monde, de l’Albanie au Zimbabwe.

 

Ainsi, l’opposition doit-elle considérer ces résultats comme une victoire certaine qui prouve à suffisance qu’elle a des muscles politiques pouvant lui permettre d’espérer conquérir le pouvoir le moment venu.

 

Allez donc à l’Assemblée pour prouver ce dont vous êtes capables,  en travaillant sur les grands projets de développement que le pays attend avec beaucoup d’impatience. Rejeter ces résultats – c’est trahir les Guinéens qui ont voté pour vous et surtout dans le calme et la paix. AlloCoakry

 

 

 

Alsény Ben Bangoura

Président de ABB Productions, LLC

Directeur de Publication de  http://alloafricanews.savanah-communication.com

 

 

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