Dans une interview avec la BBC, Jean-Marie Mokoko, l’un des challengers de Denis Sassou N’guesso à la dernière élection présidentielle au Congo, dit craindre pour sa vie. Il ne reconnait pas la victoire de Denis Sassou N’guesso. L’Etat-major de l’armée lui a retiré la garde affectée à sa protection, a-t-il déclaré à la BBC.
Dans ce climat de peur, le général confie que sa résidence s’est vidée de ses occupants; il ne reste que lui et son cuisinier.
‘’Cela fait pratiquement quatre ou cinq jours que je suis entouré par la police, je suis dans une voie sans issue’’, a-t-il déclaré.
Le général Jean-Marie Mokoko estime avoir été faussement accusé d’avoir recruté les Séléka et les Anti-Balaka dans le but de semer des troubles ou encore d’être de mèche avec un chef d’Etat voisin du Congo pour ourdir un complot contre le pays.
A la question de savoir si ses ennuis ne sont pas liés à l’attaque de lundi dans le sud de Brazzaville, le général Mokoko déclare que dans ce pays, chaque fois qu’il y a de problème, il est ‘’le premier à prôner la paix’’.
« Ce pays a tellement souffert que je ne me hasarderai pas à me mêler d’une affaire de violence qui ne serait même pas acceptée par la population’’, a-t-il conclu.
Après avoir modifié la constitution par référendum en novembre dernier, Denis Sassou N’guesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a été réélu pour un troisième mandat à la tête du Congo le mois dernier lors d’un scrutin émaillé d’intimidation et de fraudes, selon ses opposants et des observateurs internationaux.
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