Viendra ou viendra pas, c’est du moins la question que se posent les partisans de l’ex-chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara annoncé ce samedi 15 août à Conakry.
De sources concondantes, le capitaine Dadis serait bloqué à l’aéroport de Ouagadougou, les pays voisins de la Guinée ayant « refusé l’utilisation de leur espace aérien » au « vol spécial » devant le ramener au pays.
Il n’est pas aussi clair si M. Dadis possède un document valable pour voyager ou s’il a même l’autorisation du gouvernement guinéen pour quitter le Burkina.
Depuis son entrée en politique en avril dernier sous la bannière des Forces Patriotiques pour la Démocratie et le Développement (FPDD), l’ex-chef de la junte a été annoncé à plusieurs reprises à Conakry mais en vain.
Folklorique et pernicieux, c’est en décembre 2008 que Dadis a saisi le pouvoir à Conakry suite à la mort du président Lansana Conté. Il a été évacué au Maroc en décembre 2009 pour y subir des traitements intensifs, après une tentative d’assassinat perpétrée par son ancien aide de camp, Toumba Diakité.
Au terme de son traitement, Dadis Camara a été éloigné du pays, puis maintenu à Ouagadougou au Burkina Faso.
Le règne de Dadis a été marqué par une période de turbulence et d’embarras pour la Guinée. Il a notamment présidé au plus grand massacre de l’histoire du pays quand ses forces de sécurité ouvrirent le feu sur les manifestants de l’opposition le 28 septembre 2009, tuant près de 160 personnes.
Dadis a été récemment inculpé par la justice guinéenne et il est également visé par la Cour pénale internationale pour son rôle dans ce massacre. AlloConakry
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