Tout porte à croire que la forte mobilisation autour des massacres perpétrés dans la nuit du 3 au 4 août 2012 dans le village de Zowota ou village des ‘’prêtres sacrificateurs’’  et qui ont fait cinq morts sur place, des blessés graves et dégâts matériels importants,  va sonner le glas des crimes et de l’impunité en Guinée.

C’est du moins l’avis de nombreux observateurs.  Jamais des condamnations ont été unanimes en Guinée comme celles sur les crimes de Zowota suivis de ceux de Siguiri survenus mardi 7 août quand les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants qui réclamaient justement le renforcement des mesures de sécurité dans la ville de Siguiri ou les bandits feraient la loi. Bilan un mort tué par balle réelle tirée par un quidam à la gâchette facile. Depuis, la

mobilisation ne faiblit pas et les condamnations fusent de partout. Est-ce la fin des crimes ? Beaucoup veulent y croire car ‘’trop c’est trop’’, soutiennent les politiques de gauche et les hommes épris de justice.

Maintenant que les préfets de Siguiri et de N’zérékoré ont été limogés lundi soir dans un décret présidentiel, il est temps pour les ONG de défense des droits humains, le collectif des avocats pour les victimes de Siguiri et de Zowota, il est temps dis-je, de porter plainte contre ces deux hommes présumés coupables des crimes dans les villes où ils administraient. Ils devraient d’ailleurs être écroués en prison immédiatement après leur destitution.

Le temps presse donc il faut agir vite afin que ces petits préfets mal payés mais audacieux puissent être inculpés par la justice. La communauté internationale qui suit de près ces violations graves des droits humains  à  répétition veille au grain. Quant à nous medias, nous avons l’impérieux devoir de couvrir tous les angles de ces massacres d’un autre âge avec professionnalisme. La démocratie n’est pas synonyme de meurtre s et d’anarchie.

Ce n’est pas tout, les responsables militaires et paramilitaires de Siguiri et de N’zérékoré dévoient également être relevés de leur fonction afin qu’ils subissent la rigueur de la loi qui reste et demeure impersonnelle.  Sans perdre de vue, la population de Zowota s’expliquera certes  devant la justice pour la mise à sac des biens matériels de la société israélo-brésilienne. ‘’Dura Lex Sed Lex’’(la loi est dure mais c’est la loi).

Au niveau du gouvernement, les ministres de l’intérieur M. Alhassane Condé  et son homologue des Mines doivent démissionner le cas échéant, le président de la République devrait  les limoger pour incompétence à gérer les crises sociales dans le pays surtout dans les zones minières.

Le même principe s’applique aux membres de la délégation qui s’est rendue à Zowota. Force reste à la loi qui nous gouverne. Si le président refuse de les châtier cela veut dire qu’il leur donne carte blanche pour déstabiliser le régime.

Enfin la Coordination de la Forêt et sa jeune sœur de la Haute Guinée devraient veiller et éviter la corruption et ses corollaires.  Des liasses de Francs Guinéens, des sacs de riz et des bidons d’huile végétale ne remplacent  pas une vie humaine. Le plus souvent, ces sages se laissent berner par des propos fallacieux de leurs propres fils en quête de notoriété publique auprès du pouvoir central de Conakry. En tout cas Radio Top Africa(www.radiotopafrica.com) demeure  et demeurera  au service de l’humanité dans l’enracinement de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Vivement que justice soit faite sur tous les crimes commis en Guinée avant et maintenant ! La signification de notre vraie indépendance en dépend !

L’auteur est  le réalisateur de Washington Débats sur Radio Top Africa