Le président américain Donald Trump a signé lundi un document mettant fin à la participation des Etats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP), âprement négocié pendant des années par l’administration Obama.
Ce traité, vu comme un contrepoids à l’influence grandissante de la Chine, a été signé en 2015 par 12 pays d’Asie-Pacifique représentant 40% de l’économie mondiale, mais n’est pas encore entré en vigueur. Durant sa campagne, Donald Trump avait dénoncé un accord « terrible », contraire selon lui aux intérêts des travailleurs américains.
Parmi les sujets négociés : le relèvement des normes en matière de droit du travail – une question très sensible pour un pays comme le Vietnam –, mais aussi la reconnaissance d’un Internet ouvert ou encore l’engagement à ne pas subventionner les entreprises publiques dans les secteurs ouverts à la concurrence.
Selon la Commission américaine du commerce international (USITC), le TPP aurait permis d’accroître le produit intérieur brut américain de 0,15 % d’ici à 2032 et ses exportations de 1 %. Mais le véritable enjeu d’un traité qui, dès le départ, a laissé Pékin sur la touche, est diplomatique. Le Partenariat transpacifique était au cœur de la stratégie du « pivot » vers l’Asie défendue par M. Obama. Avec l’ambition assumée de contrebalancer l’influence grandissante de la Chine.
Le président américain a également signé lundi un décret interdisant le financement par des fonds fédéraux d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement.
Cette décision est susceptible de vivement inquiéter les associations américaines de planning familial et de défense des droits de la femme alors que le nouveau président s’est entouré dans son gouvernement de hauts responsables ouvertement hostiles au droit à l’avortement. Agence
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