Les candidats aux différents examens scolaires nationaux de fin d’année, principalement ceux vivants à Conakry, la capitale, affûtent leurs armes dans des conditions jugées difficiles en raison des délestages d’électricité en Guinée.
A deux jours du démarrage des examens, les candidats sont à la ruée des points de lumière à Conakry, alors que la quasi-totalité de la capitale connait une réduction considérable de la desserte électrique.
Des candidats prennent d’assaut l’aéroport international de Conakry, l’Université Gamal Abdel Nasse de Conakry et les stations d’essence, les seuls lieux régulièrement éclairés la nuit, pour pouvoir réviser leurs cours.
Certains candidats très éloignés de l’aéroport sont obligés d’y passer la nuit, une fois qu’ils ont fini de réviser leurs leçons, en raison de l’insécurité grandissante et du manque de véhicules de transport urbain.
«Nous avons un groupe électrogène à la maison mais son bruit me perturbe. Or, je ne peux réviser avec la bougie, cela me fait mal aux yeux. Raison pour laquelle je viens à l’aéroport pour réviser les leçons. Les examens ont été annoncés alors que les programmes scolaires sont loin de finir », a témoigné Mariama Kesso Diallo candidate au Baccalauréat rencontrée à l’Aéroport.
Le calendrier des examens scolaires a été officiellement annoncé par le ministère de tutelle et s’établit comme suit : le 3 mai démarrage de l’entrée en 7ème Année, qui sera suivie du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) le 27 mai 2013, et enfin le Baccalauréat Unique le 3 juin prochain.
Ces examens scolaires nationaux qui donnent accès aux institutions d’enseignement supérieur, ont été organisés à l’avance, contrairement au calendrier habituel, à cause des élections législatives dont le chronogramme est fixé au 30 juin prochain par décret présidentiel.
Mais nombreux sont les enseignants et autres candidats, qui se plaignent du non- achèvement des programmes d’études en raison des manifestations politiques ayant régulièrement perturbé le déroulement des cours. PANA
AlloConakry
