Dallas-policeL’homme soupçonné d’avoir tiré sur des policiers à Dallas, où cinq agents ont péri et sept autres ont été blessés, a été identifié vendredi par plusieurs médias américains comme étant Micah Johnson.

 

Le jeune homme âgé de 25 ans vivait à Mesquite, en banlieue de Dallas, selon CBS News et NBC News. Il a été tué à l’aube par les forces d’élite après s’être retranché dans un bâtiment de la ville.

 

Il dit avoir été dérangé par les violences policières contre les noirs et voulait tuer des Blancs, a annoncé vendredi le chef de la police locale, en précisant que ce suspect n’était affilié à aucun groupuscule.

 

« Le suspect a dit qu’il en voulait aux Blancs, qu’il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », a déclaré David Brown. Ce tireur, retranché dans un bâtiment de la ville, a été tué par les forces d’élite grâce à un robot télécommandé porteur d’une bombe, a indiqué le chef policier.

 

Par ailleurs, le président américain Barack Obama a ordonné vendredi que les drapeaux soient mis en berne aux Etats-Unis jusqu’au 12 juillet.

 

« Par respect pour les victimes de l’attaque (…) j’ordonne que le drapeau américain soit mis en berne à la Maison Blanche et sur tous les bâtiments publics, postes militaires et vaisseaux de la Marine » à travers les Etats-Unis, a annoncé le président dans une déclaration écrite. Avec Agence

 

AlloConakry

1 commentaire

  1. À moins d’être un échappé d’un asile d’aliénés mentaux, une personne normale ne peut se gargariser de l’oeuvre d’un tueur à sang froid qui cible des officiers de police avec préméditation. Un forcené dont l’action vient avilir une légitime préoccupation, celle des assassinats routiniers de personnes noires, du fait de la couleur de leur peau, par des policiers américains.

    Je veux m’associer pleinement au discours du maire de Dallas Mike Rawlings. M. Rawlings s’interroge courageusement sur:
    la possibilité pour notre communauté de comprendre sincèrement et profondément la douleur de la discrimination raciale engendrée par le plus grand péché de l’Amérique « l’esclavage » au fil de l’histoire? Pouvons-Nous comprendre cela? S’interroge le maire, qui implore par le même souffle, le Pardon et la grâce de Dieu pour accompagner et aider à construire le pays dont a rêvé le Dr King.

    Le maire de Dallas tient un discours auquel se refusent les inconditionnels d’une Amérique blanche, raciste, discriminatoire, exigeant de surcroît une amnésie sur le ténébreux passé du pays.

    Il est justifié d’employer le terme assassinat pour décrire la mort de beaucoup trop d’hommes et de femmes noirs aux mains des policiers américains. Il est tout aussi justifier de remonter à l’esclavage, pour postuler que ce racisme qui refuse de dire son nom y prend sa genèse. S’il existe un élément de l’histoire de l’humanité sur lequel occidentaux chrétiens et orientaux musulmans se sont entendus pour justifier l’obscène, l’injustifiable, c’est bien l’esclavage. Cette pratique bien que antérieure aux religions, elke a sue survivre aux religions. Pire encore, les religions chrétienne et musulmane se sont prévalues de ce commerce de la honte pour bâtir des empires économiques. Ce fût une florissante activité commerciale, un système économique comme un autre, dépourvu de peur, et d’âmes.

    L’homme noir constitue pour beaucoup, un être inférieur, un sous-homme. Partant de cette prémisse, tous les excès, les abus sont admissibles à sont égard. À la fin de l’esclavage, l’homme noir a été diabolisé, dépeint en sauvage inculte, brutal, dégénéré, scélérat, paresseux congénital, imbécile, incapable, incompétent infâme, you name it. Ce portrait a traversé les siècles et explique la légitimité du policier qui tire à bout portant en 2016 sur un noir qu’il croit violent, brutal, et qu’il arrête pour un banal contrôle routier.

    Les mères noires d’Amérique pleurent leurs enfants, leurs maris dans la plus grande démocratie que le monde ait connu. Leurs stridents cris sont inaudibles. J’ai envie de leur dire que, bien que le siège de l’ONU se trouve à New York, l’organisation n’instituera pas d’enquête internationale indépendante, car, les crimes commis ne sont pas la forfaiture de la police gambienne, rwandaise, ou kenyenne.

    Goikoya Kolié

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