sommet-africain-arabeLe chef de l’Etat équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a souligné mercredi à Malabo la nécessité de « mettre en œuvre la feuille de route définie au Koweït en 2013 sur la bonne gouvernance, la promotion d’une coopération Sud-Sud et gagnant-gagnant ainsi que le rejet de l’ingérence occidentale dans les problèmes africains ».

 

Dans son discours d’ouverture du 4è sommet afro-arabe, sur le thème « Ensemble pour un développement durable et une coopération économique », le président équato-guinéen s’est insurgé contre la manipulation de la jeunesse africaine par l’Occident, appelant les pays africains et arabes à « trouver des mécanismes pour freiner l’exode rural des africains vers les pays du Nord ».

 

Il a aussi insisté à ce propos sur la nécessité de promouvoir le partenariat entre les deux parties dans les domaines d’intérêt commun, pour « un développement de l’esprit nationaliste de la jeunesse africaine » qui doit, selon lui, repousser les cultures exogènes à l’Afrique.

 

«Il est temps de réorienter la jeunesse africaine vers les pays arabes », a-t-il dit.

 

Pour lui, la solidarité entre l’Afrique et le monde arabe est « la seule possibilité pour ces deux partenaires
d’imposer leurs voix dans le concert des nations, dominé par les pays occidentaux ».

 

De son côté, Son Altesse l’Emir du Koweït Sheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a réitéré l’engagement de son pays à appuyer le partenariat Afrique-Monde arabe à travers le financement dans les domaines stratégiques de la santé et de la sécurité alimentaire. Il a aussi appelé à la création d’un environnement propice aux investissements.

 

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a dans son discours, indiqué que le terrorisme constitue un des grands défis auxquels sont confrontés l’Afrique et le monde arabe.

 

«La stabilité et la paix sont, a-t-il dit, les facteurs de développement durable ».

 

Il a en outre appelé les deux parties au soutien de la cause palestinienne.

 

Idriss Déby Itno, président en exercice de l’Union africaine, a relevé l’insuffisance des résultats dans la mise en œuvre du partenariat afro-arabe, insistant sur la nécessité d’agir en sortant « des sentiers des promesses et bonnes intentions pour des actions concrètes».

 

Le Secrétaire général de la Ligue arabe, l’Egyptien Ahmed Aboul Gheit, a souligné la nécessité de coordonner le partenariat au niveau des ministres des Finances et de l’Economie.

 

Dans son intervention, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, qui a clôt la série de discours avant les travaux à huis-clos des chefs d’Etat et de délégation, a axé son allocution essentiellement sur la place de la jeunesse dans le développement de l’Afrique estimant qu’il faut « centrer le développement sur la personne, en renforçant la place des citoyens».

 

La promotion du secteur privé, des énergies renouvelables et de l’économie bleue en Afrique ainsi que la promotion des échanges culturels entre les deux pôles ont également suscité l’intérêt des chefs d’Etat et de délégation au sommet de Malabo. APA

 

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