La grande désillusion, Joseph Stiglitz soutient que le FMI est l’artisan du sous développement dans le monde
Après 70 ans de réthorique de développement sans développement de la part du FMI et de la Banque mondiale, il n’est pas insensé pour l’Afrique de repenser ses priorités et les moyens pour les réaliser.
L’Afrique a malheureusement la naïveté de se croire indépendante. Cependant, les indices de sa dépendance dégagent une macabre puanteur sur les quatre coins du continent. Le Mozambique vient d’être suspendu par le FMI et la Banque mondiale pour dissimulation de dette. Il s’agit en réalité d’un rappel à l’ordre, à la DÉPENDANCE.
Le pays à été suspendu pour avoir garanti des emprunts effectués par des institutions financières du pays, sans avoir au préalable consulté et obtenu l’approbation des institutions de Bretton Woods.
De mémoire d’Africain, aucun pays du continent noir ne s’est sorti de la pauvreté, de la disette, du sous développement en sept décennies de soumission au FMI et à la Banque mondiale. Pendant ces décennies, la dette africaine a connu des sommes astronomiques.
Les termes des échanges commerciaux se sont quant à eux détériorés au détriment des matières premières africaines. Houphouët Boigny affirmait à ce propos, que dans les années 60, il fallait quatre tonnes de cacao pour obtenir un camion. Dans les années 80, il fallait 40 tonnes de cacao en contrepartie du même camion. Voilà exprimé avec éloquence, la détérioration des termes de l’échange au profit des partenaires de l’Afrique.
Un grand homme affirmait que l’aide qui ne peut nous aider à nous sortir de l’aide doit être repoussée de l’aide.
Il est opportun en 2016 pour l’Afrique de diversifier ses partenaires économiques. De réfléchir à la gourmandise de la Chine. Appétit qui à mon avis est une aubaine pour un décollage rapide du continent.
Pendant de longues années, l’Europe s’est servie en Afrique sans jamais payer le juste prix. L’approche chinoise mérite beaucoup d’attention. Elle permet au continent de prendre conscience de son pouvoir et d’en faire un usage profitable à tous.
Ceci ne peut être interprété comme un plaidoyer pour se détourner de nos partenaires traditionnels. Bien au contraire, il faut amener les institutions financières mondiales à ne plus imposer des conditions qu’aucun pays du G7 n’accepterait de s’appliquer. Keep that in mind Africa.
Goikoya Kolié est un collaborateur extérieur à AlloConakry
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