DenisDenis Sassou-Nguesso, le dictateur congolais, a déposé plainte contre X, le mois dernier, à Paris, dans le cadre du dossier des «biens mal acquis». Une plainte pour «tentative d’escroquerie au jugement». Denis Sassou-Nguesso est visé depuis 2009 par cette enquête sur son patrimoine.

 

Le dictateur congolais est soupçonné d’avoir «détourné, à son profit et au profit de sa famille et de son clan une partie substantielle de la rente pétrolière de son pays». Ce sont les termes contenus dans la plainte déposée par l’organisation non gouvernementale Transparency International. Une plainte qui a abouti, en 2009, à l’ouverture d’une instruction au parquet de Paris.

 

Denis Sassou-Nguesso n’est pas le seul dirigeant africain visé par cette affaire des biens mal acquis. Son homologue équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema, le défunt Omar Bongo du Gabon et le dirigeant déchu de Centrafrique François Bozizé sont également concernés. Mais si ces trois dirigeants avaient déjà été la cible de saisies immobilières de la part de la justice française, le président congolais et ses proches avaient été épargnés jusqu’à l’été dernier, lorsque deux propriétés appartements au clan Nguesso ont été saisies.

 

C’est probablement ces saisies qui ont provoqué la riposte du dictateur congolais. Cette plainte déposée à la fin 2015 conteste les fondements de l’enquête ouverte contre Denis Sassou-Nguesso et sa famille.

 

Les pièces sur lesquelles se base la plainte qui les vise ne sont « pas conformes à la réalité», affirme son avocat. Maître Viala ne souhaite pas en dire plus sur le contenu exact de la plainte déposée par Denis Sassou-Nguesso, pour ne pas violer le secret de l’instruction, affirme l’avocat qui précise, tout de même, que si cette plainte contre X aboutissait, elle ferait tomber l’intégralité des dossiers des biens mal acquis.

 

C’est donc une contre-attaque de taille qui est engagée par le dictateur congolais. En tout cas, c’est ainsi qu’elle est présentée. Du côté de Transparency International, on parle «d’agitation» en attendant d’en savoir plus sur le contenu exact de la plainte. Le parquet de Paris a encore deux mois pour décider ou non de la transmettre à un juge d’instruction. Avec Agence

 

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