Le député uninominal de l’union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dans la circonscription de Gaoual, honorable Ousmane Gaoual Diallo, condamné, jeudi, 13 août 2015, à 18 mois de prison avec sursis, par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco, compte interjeter appel, a-t-il fait savoir à l’issue du verdict rendu à Conakry.
Le procès s’est ouvert à10h 54mn TU, devant un Tribunal présidé par Mme Djénabou Donghel Diallo.A rappeler, que le condamné Ousmane Gaoual Diallo, qui était poursuivi pour coups et blessures volontaires, injures publiques et menaces à l’encontre de l’opérateur économique, Djouldé Diallo, est arrivé au TPI de Mafanco en provenance de la Maison Centrale de Conakry sous une forte escorte des forces de sécurité.
Dès l’ouverture de l’audience, elle a été aussitôt suspendue sous la demande du procureur Sidiki Keita en vue de permettre au prévenu de se débarrasser de son accoutrement de député pour se présenter en citoyen devant le Tribunal. A la reprise, la présidente a demandé au prévenu de décliner son identité, puis suivi de la lecture des charges qui pèsent sur sa personne à savoir: Coups et blessures volontaires, Injures publiques et Menaces.
Au tour de Ousmane Gaoual d’expliquer : «c’est suite à un échange verbal déplaisant entre lui et sa victime, l’opérateur économique M. Djouldé Diallo au sujet de sa voiture de député, qu’il était en train de rembourser graduellement depuis deux ans, qu’il a pris un verre d’eau, sous l’effet de la colère, pour déverser son contenu sur M. Djouldé Diallo qui a eu le réflexe d’interposer son bras pour dévier le projectile. J’ai passé un quart d’heure, n’ayant constaté ni sang ni blessure sur son corps, avant de quitter sur les lieux en présence de ses collaborateurs».
Par rapport au certificat médical légal versé au dossier, les avocats de la défense ont demandé à la présidente de le mettre à l’écart pour non validité, parce que seul Pr Hassane Bah, absent du pays, est agréé auprès des cours et tribunaux de Conakry, pour émettre des certificats médicaux égaux.
Le procureur, dans son réquisitoire, a d’abord fustigé le comportement de l’élu du peuple, avant de demander à l’audience, de le retenir dans les liens de la culpabilité. Il a ensuite requis deux ans de prison et une amande de un (1) million de francs guinéens conformément aux articles 295, 371, 374, 386 du Code pénal guinéen.
«Il est difficile de nier l’évidence. Il y a eu certes, des coups et blessures volontaires’’, a-t-il ajouté. Irrités par le réquisitoire du Ministère public, les avocats de la défense, ont tour à tour, demandé la libération, pure et simple, de leur client. Me Salifou Béavogui : «il y a une main noire derrière cette affaire. Je promets de poursuivre Djouldé si c’est lui qui a porté plainte contre mon client».
«Après délibération, la présidente du tribunal a prononcé la sentence : «Ousmane Gaoual Diallo est coupable des faits qui lui sont reprochés et est condamné à 18 mois de prison avec sursis et au payement de 500.000 francs guinéens d’amende. Les avocats de la partie civile et la victime ont brillé par leur absence à ce procès. AGP
AlloConakry