Le Conseil de securite a exhorte samedi le president sortant de la Gambie Yahya Jammeh, battu à l’élection présidentielle le 1er décembre, de reconnaître sa défaite et de céder le pouvoir au président élu Adama Barrow.
Les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont appelé dans une déclaration M. Jammeh à « respecter le choix du peuple souverain de la Gambie, comme il l’a dit le 2 décembre, et de transférer, sans conditions ni retard injustifié, le pouvoir au président élu, Adama Barrow ». M. Jammeh avait reconnu le 2 décembre sa défaite avant de changer d’avis une semaine plus tard.
Pour sa part, l’Union européenne (UE) a mis en garde contre ce qu’elle qualifie de conséquences graves si le président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh, maintient sa décision d’annuler les résultats de l’élection présidentielle de jeudi dernier au terme de laquelle il a été battu par Adama Barrow, le candidat de l’opposition.
“Toute tentative de renversement entraîne le risque de graves conséquences”, ont indiqué Federica Mogherini, Haut
Représentant/Vice-président et Neven Mimica, Commissaire à la Coopération internationale et au développement de l’UE dans un communiqué.
Les forces de sécurité gambiennes déployées en masse faisaient régner le calme samedi à Banjul, au lendemain du revirement du président sortant Yahya Jammeh, qui ne reconnaît plus sa défaite électorale, apparemment imperméable à la multiplication des condamnations internationales.
Le président élu Adama Barrow a également demandé à M. Jammeh d’accepter sa défaite, rejetant sa demande de nouveau vote, et appelant ses propres partisans au calme.
Au pouvoir depuis 22 ans en gouvernant la Gambie d’une main de fer, Yahya Jammeh avait créé la surprise par sa « magnanimité » en reconnaissant sa défaite – selon l’expression du président de la Commission électorale indépendante. Avec Agence
AlloConakry