L’armée égyptienne a annoncé lundi avoir tué en cinq jours 241 combattants dans la péninsule du Sinaï, dont des jihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) à l’origine d’une attaque spectaculaire lancée la semaine dernière.
Les 241 combattants ont été tués entre le 1er et le 5 juillet, tandis que quatre personnes recherchées et 29 suspects étaient arrêtés, selon un communiqué diffusé sur la page Facebook du porte-parole de l’armée égyptienne.
La chasse aux jihadistes intervient alors que le gouvernement est confronté à des attentats meurtriers sans précédent avec a l’origine l’éviction de M. Morsi, président islamiste démocratiquement élu.
Pour mettre fin aux attentats jihadistes contre les forces de l’ordre, le pouvoir égyptien veut promulguer une nouvelle loi antiterroriste qui, selon ses détracteurs, consacre l’impunité de la police, censure la presse et porte atteinte aux libertés.
Experts et défenseurs des droits de l’Homme dénoncent un texte répressif qui devrait être promulgué dans la semaine par le chef de l’Etat Abdel Fattah al-Sissi, alors que les autorités répriment implacablement toute opposition depuis deux ans et la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par M. Sissi, à l’époque chef de l’armée.
« C’est une catastrophe de voir l’Etat promulguer une telle loi dans un climat chargé de revanche », déplore Gamal Eid, qui dirige l’ONG égyptienne Arabic Network for Human Rights Information.