C’est un rapport fourni, détaillé. Au fil des 73 pages du document, Human Rights Watch s’attarde à compiler des témoignages, à recouper des images satellites, mais aussi des photos et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. La conclusion est froide et accuse ouvertement l’Arabie saoudite de multiples crimes.
D’après l’ONG, «des centaines» de migrants éthiopiens auraient été tués de mars 2022 à juin 2023 par les gardes-frontières saoudiens. Les migrants tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du Golfe au péril de leur vie, empruntant parfois la «route de l’Est» reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans.
A la suite de la publication du rapport, les Etats-Unis se sont alarmés.
«Nous avons fait part de nos inquiétudes concernant ces allégations au gouvernement saoudien», a précisé un porte-parole du département d’Etat. «Nous appelons les autorités saoudiennes à conduire une enquête approfondie et transparente et à respecter leurs obligations en vertu du droit international», a-t-il ajouté. Les gardes-frontières mis en cause dans le rapport n’ont pas été formés par les Etats-Unis, et n’ont pas reçu de fonds venant du gouvernement américain, a assuré le département d’Etat. AFP
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