L’ambassadeur du Congo aux Etats-Unis, Serge Mombouli a appelé mercredi pour une intervention urgente en République Centrafricaine où la situation humanitaire demeure préoccupante depuis le renversement du président François Bozize en mars dernier.
Selon les Nations-unies, des massacres y ont déjà eu lieu et des conflits réligieux de grande envergure sont en train d’apparaitre.
“Nous appelons à la communauté internationale d’agir et il est temps d’agir maintenant pour éviter le pire”, a déclaré le diplomate congolais.
M. Mombouli s’exprimait à l’occasion d’une réception au Capitole offerte par la sous commission de la chambre basse en charge des affaires africaines en l’honneur de Mme Linda Thomas Greenfield qui vient d’assumer ses fonctions en qualité de sous secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines.
L’ambassadeur Mombouli, au nom du groupe des ambassadeurs de l’Union africaine, a par ailleurs réaffirmé la volonté du continent à élargir la coopération avec les Etats-Unis. Mais il a estimé que cette coopération doit êttre “gagnant-gagnant” sur la base accrue des “échanges et non de l’aide.”
Dans son allocution de circonstance, la sous secrétaire d’Etat a centré ses propos sur les priorités de l’adminisration du président Obama en Afrique. Priorités qui, selon elle, s’articulent sur deux points principaux, à savoir notamment « Power Africa » et le « Washington Fellowship for Young African Leaders« , intiatives dévoilées en juin dernier par M.Obama lors de sa tournée en Afrique.
« Power Africa », a rappelé Mme Greenfield, portera sur un investissement de quelque 9 milliards de dollards qui permettra de doubler l’accès à l’énergie en Afrique sub-saharienne au cours des 5 prochaines années, en partenariat avec le secteur privé.
Autre projet phare des Etats-Unis envers l’Afrique, poursuit-elle, concerne le secteur de l’éducation par la prise en charge de la formation de jeunes leaders africains.
Le programme débutera en 2014. 500 jeunes leaders africains y participeront chaque année en vue de suivre des formations en matière de leadership et de mentorat.
Ce programme donnera aussi aux participants l’occasion unique d’utiliser leurs compétences nouvellement acquises pour donner une impulsion à la croissance économique et à la prospérité, et renforcer les institutions démocratiques en Afrique. Au cours des cinq prochaines années, cette initiative devrait s’étendre à 1000 jeunes leaders annuellement.
A rappeler qu’une dizaine d’ambassadeurs africains et plusieurs législateurs américain dont Mme Karen Bass, doyenne des membres représentants de la sous commission africaine à la chambre basse du Congrès, ont pris part à la réception. Alsény Ben Bangoura