Le président français François Hollande a récusé samedi à Dakar le discours de son prédécesseur Nicolas Sarkozy sur le rôle de l’Afrique dans l’Histoire, assurant que le continent était « non seulement dans l’Histoire », mais aussi « une partie de l’avenir » de l’humanité.
« L’Afrique est non seulement dans l’Histoire », a déclaré M. Hollande à la sortie du cimetière où repose le premier président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, mais aussi, a-t-il ajouté, « une partie de notre avenir », s’inscrivant en faux contre les propos de M. Sarkozy, qui avait déclaré en 2007 que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ».
Hollande a par ailleurs insistré sur les « leçons » démocratiques de Tunisie et du Burkina Faso, réitérant son avertissement aux dirigeants qui voudraient se maintenir « en violant l’ordre constitutionnel ».
« La Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l’aspiration des peuples, de tous les peuples à des élections libres », a assuré M. Hollande dans un discours, mentionnant la « leçon » de la transition tunisienne et « la belle démonstration » du peuple burkinabè.
M. Hollande s’exprimait à l’ouverture du 15ème sommet de la Francophonie qui reunit depuis samedi une trentaine de chefs d’Etat dont celui de la Guinée, le Pr. Alpha Condé.
Ce sommet qui s’avève dimanche, va » définir les prochaines orientations de la Francophonie », et » statuer sur l’admission de nouveaux pays membres ».
A l’issue du sommet, un nouveau secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sera élu pour la succession du secrétaire sortant, le Sénégalais Abdou Diouf.
L’OIF compte 57 Etats membres et 20 pays observateurs pour 274 millions de locuteurs à travers le monde. Avec Agences
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