Muhammadu-BuhariPendant sa première année au pouvoir, le président nigérian Muhammadu Buhari s’est concentré sur ses deux grandes promesses de campagne : la lutte contre Boko Haram et contre la corruption endémique. Mais il s’est heurté à de nouveaux défis sécuritaires et économiques.

 

Une inflation de 13,7% le mois dernier, une croissance d’à peine 0,36% au premier trimestre 2016, une monnaie affaiblie et une récession imminente: la patience des Nigérians a été mise à rude épreuve depuis l’accession au pouvoir de celui qui avait promis « le changement ».

 

Au moment où M. Buhari s’apprête à entamer, dimanche, la deuxième année de son mandat, la première économie d’Afrique fait face à une crise majeure, provoquée par l’effondrement depuis deux ans des cours mondiaux du pétrole, son revenu principal.

 

« Le plus grand défi est de faire repartir l’économie en la stimulant », estime l’économiste Bismark Rewane, reconnaissant que quelles que soient les mesures mises en place, elles mettront au moins un an à avoir un réel effet.Buhari a accusé son prédécesseur, Goodluck Jonathan, de lui laisser un pays aux caisses « complètement vides », siphonnées par des dizaines d’années de corruption endémique.

 

Si tous s’accordent à dire qu’il a en effet hérité d’un Etat mal géré et d’une conjoncture désastreuse, certains soulignent que M. Buhari a mis six mois à nommer un gouvernement et le budget 2016 a attendu des mois avant d’être voté, ce qui n’a fait qu’empirer la situation. Agence

 

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