Le ministère russe de la défense a fait cette annonce jeudi soir. Le bâtiment emblématique avait été endommagé durant l’offensive contre l’Ukraine. Avant son naufrage, le ministère de la défense russe avait reconnu, dans la nuit de mercredi à jeudi, que ce navire lance-missiles de 186 mètres de longueur avait été « gravement endommagé » par un incendie qui a provoqué l’explosion de munitions et que son équipage de plus de 500 hommes avait été évacué.
Quant à l’enjeu de cette perte, c’est « un coup dur » porté à la flotte russe dans la région, a estimé jeudi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avec «des conséquences sur leurs capacités» de combat, le navire étant un «élément-clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire».
Le Moskva «assurait la couverture aérienne des autres vaisseaux pendant leurs opérations, notamment le bombardement de la côte et les manœuvres de débarquement», a détaillé de son côté le porte-parole de l’administration militaire régionale d’Odessa, Sergey Bratchuk, sur Telegram.
Quelles que soient les circonstances du naufrage, il s’agit pour la Russie de l’un de ses plus gros revers et d’une humiliation majeure. Le président ukrainien a enfoncé le clou dans son message vidéo rituel du soir en faisant référence aux Ukrainiens comme «ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu’aller au fond».
De son côté, la CIA prévient du risque nucléaire posé par un Poutine confronté à des revers
Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a estimé jeudi le chef de la CIA, William Burns.
«Vu qu’il est possible que le président Poutine et les dirigeants russes sombrent dans le désespoir, compte tenu des revers qu’ils ont subis jusqu’ici d’un point de vue militaire, aucun de nous ne peut prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques ou des armes nucléaires de faible puissance », a déclaré M. Burns lors d’un discours à Atlanta.
Le Kremlin a évoqué la mise en alerte de ses forces nucléaires «mais nous n’avons pas vraiment constaté de signes concrets comme des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes», a ajouté le patron de la principale agence de renseignement américaine, qui s’exprimait devant les étudiants de l’université Georgia Tech. AFP
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