C’est une décision qui est vue comme une « lueur d’espoir » à Haïti. Lundi 2 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a enfin donné son feu vert à l’envoi d’une mission multinationale. Menée par le Kenya, elle aura pour objectif de venir en aide à la police, dépassée par les gangs, qui usent d’une violence qui ne cesse de s’accroître dans la majorité de la capitale, Port-au-Prince, entre viols utilisés comme arme de terreur, snipers sur les toits, personnes brûlées vives et enlèvements.
Une décision immédiatement saluée par le ministre haïtien des Affaires étrangères, Jean Victor Généus: «Le peuple subit depuis trop longtemps les conséquences d’une situation politique, socio-économique, sécuritaire et humanitaire difficile.»
Cela faisait déjà un an qu’Ariel Henry, Premier ministre haïtien, et Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, réclamaient l’envoi d’une mission. Mais, au sein d’une communauté internationale échaudée par les expériences passées dans le pays et les risques de se retrouver piégé dans un bourbier meurtrier, il a été difficile de trouver un volontaire pour en prendre la tête. Jusqu’à fin juillet dernier, où le Kenya a finalement annoncé être prêt à mener cette force non onusienne et à déployer 1 000 hommes dans le pays pauvre des Caraïbes. AFP
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