En Guinée, le cycle des grèves générales et illimitées déclanché par les forces vives se poursuivait mardi, paralysant l’administration générale et ralentissant les activités économiques dans le pays, selon un correspondant d’AlloAfricaNews à Conakry.
« La situation est morose ici. Des boutiques sont fermées, l’administration est paralysée, rien ne marche. »
A l’origine de cette morosité, la hausse du prix du carburant à la pompe passant de 8 à 10.000 FG. Une situation qui va davantage peser sur le panier de la ménagère.
Lors d’une audience ce mardi 24 juillet avec des émissaires du RPG de Kankan, le Premier ministre Kassory Fofana avait évoqué la question, sans pour autant indiqué de mesure concrête pour resoudre la crise.
Au contre, il s’est contenté de fustiger les forces vives en les accusant « d’empêcher » le président Alpha Condé de « développer le pays. »
«Le professeur Alpha Condé a sorti la Guinée de l’ombre, il veut en faire un bisou, on doit l’en empêcher…», a-t-il martelé, revenant sur des talking points précédant sa nomination au poste de Premier ministre.
«Au nom de quoi les partis politiques, la société civile et des syndicats peuvent prendre en otage tout un pays? Lundi grève, mardi ville morte, mercredi marche. Montrez-moi un pays au monde où ça fonctionne comme ça. Ce pays n’existe pas », a t-il ajouté.
Pas de réaction de la part des forces vives par rapport à cette sortie du Premier ministre, mais des observateurs sur le terrain insistent que c’est dans le dialogue seulement que la solution peut être trouvée.
En fonction depuis bientôt 3 mois, le Premier ministre guinéen fait face à une situation compliquée marquée par l’impunité au sommet de l’Etat. AlloAfricaNews