A moins de 48 heures de la commémoration des dix ans du massacre du 28 septembre, le ministre guinéen de la Justice par intérim a listé, jeudi à Conakry, les conditions à réunir pour la tenue du procès.

S’adressant à la presse, Mohamed Lamine Fofana a indiqué qu’il faut la construction d’une salle d’audience « digne de ce nom » au sein de la Cour d’appel de Conakry et choisir le personnel judicaire (huissiers, magistrats, greffiers et agents de sécurité) qui seront chargés d’animer la procédure.

«Tout ceci devrait faire l’objet de préparation psychotechnique. Nos magistrats sont suffisamment formés. Mais, un tel procès que j’appelle procès national à incidence internationale, doit être préparé surtout au plan psychotechnique. Sur ce, nous avons eu l’accord de nos partenaires pour venir nous accompagner», a souligné M. Fofana, informant que la préparation se fera en Guinée et à l’extérieur du pays.

Quand ces deux conditions sont réunies, a ajouté le ministre, «rien ne s’opposera à la tenue du procès».

«Les préparatifs sont minutieux. Il faut protéger les victimes et protéger les témoins qu’il faut entendre. C’est un procès qui ne doit pas manquer de rigueur parce que nous aurons des avocats internationaux et des spectateurs qui seront sur place pour nous observer», a laissé entendre le ministre de la Justice par intérim, Mohamed Lamine Fofana.

Il s’exprimait dans un meeting à Kouassi-Kouassikro, une localité du Centre ivoirien à environ 80 kilomètres de Dimbokro où il est en visite d’État de quatre jours.

«Je voudrais vous dire que l’élection présidentielle de 2020 se passera bien. J’en suis convaincu. Et Je voudrais féliciter le gouvernement pour la patience dont il a fait preuve pour aboutir à la mise en place de la nouvelle CEI dont la composition est tout à fait conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Commission de l’Union africaine», s’est satisfait M. Ouattara. APA

 

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