Le palais du gouvernement, où le président et le premier ministre étaient censés se trouver pour un conseil des ministres extraordinaire, était encerclé par des hommes lourdement armés, selon les correspondants de l’AFP.
Après une journée tendue et confuse, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a assuré mardi 1er février que son gouvernement contrôlait la situation, que les pays de la région et l’Union africaine ont qualifiée de tentative de coup d’Etat. Le président a par ailleurs précisé que cette dernière avait fait «plusieurs blessés graves et des morts».
«Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts», a-t-il déclaré à la presse. Il n’a pas désigné clairement les auteurs du coup de force, mais l’a attribué aux «décisions [qu’il a] prises, notamment [en faveur de] la lutte contre le narcotrafic et la corruption».
Des tirs aux alentours du palais
Selon différents témoignages, des hommes en armes sont entrés en début d’après-midi dans le complexe du palais du gouvernement, qui abrite les différents ministères en périphérie de la capitale, près de l’aéroport, et où devait se tenir un conseil des ministres extraordinaire en présence du président et du premier ministre, Nuno Gomes Nabiam.
Des témoignages ont présenté ces hommes comme des militaires, d’autres comme des civils. Des tirs nourris ont été entendus une bonne partie de l’après-midi. Les alentours du palais ont été le théâtre de mouvements d’habitants fuyant les lieux. Des hommes lourdement armés ont encerclé le complexe, où le président et les ministres étaient présumés bloqués, sans qu’on sache si ces hommes étaient des mutins ou des forces loyales au pouvoir. AFP
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