Encore le garage présidentiel a du nouveau des ministres qui n’ont pas pu faire l’affaire d’Alpha Condé et son parti. Comme d’habitude, ce garage constitue à utiliser à sa guise les anciens membres du gouvernement qui ont échoué de se maintenir.
C’est ainsi que plusieurs anciens membres du gouvernement débarqués le vendredi dernier y ont fait leur entrée ce lundi 22 juin 2020.
Précédemment ministre de l’éducation nationale, Mory Sangaré est désormais ministre chef de cabinet de la Présidence. Il avait montré ses limites dans l’histoire du système éducatif guinéen.
Limogé il y a quelques mois à la tête du ministère de l’énergie, Cheick Taliby Sylla remplace Koutoubou Sano au poste de ministre conseiller à la présidence de la République chargé de la coopération. Alors ministre de l’énergie, Taliby avait affirmé ouvertement que « ce sont les sorciers qui empêchent les guinéens d’avoir de l’électricitlé ».
Peu avant son limogeage le mois dernier, il avait été accusé par ses chefs hiérarchiques de gonfler le budget de son dèpartement, provoquant le rejet spectaculaire par la Banque mondiale du plan de riposte nationale à la crise sanitaire coronavirus.
Selon des sources proches de Sèkhoutouréya, Koudoubou Sano a été remplacé pour avoir dénoncé à plusieurs occasions la mauvaise gestion du Covid-19 en Guinée.
Moustapha Mamy Diaby, précédemment ministre des Postes et télécommunications, devient ministre conseiller à la présidence de la République chargé des missions.
Khader Yacine Barry, qui n’a fait que quelques mois à la tête du ministère de l’enseignement Supérieur après la démission de Yero Baldé, est nommé ministre conseiller à la présidence de la République chargé du suivi du plan de riposte contre la Covid-19.
Sous le feu des critiques et quolibets de la part de nombreux ressortissants de la Guinée forestière, le président guinéen avait pris un autre décret samedi nommant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Kory Koundiano, au poste de Haur représentant du chef de l’Etat. Un poste obscur du système en place et dont l’occupant n’a ni budget, ni bureau.
A son arrivée au pouvoir en 2010, Alpha Condé avait promis que le poste de président de l’Assemblée nationale allait être occupé par un ressortissant de la région forestière pendant tout le temps qu’il demeurait président. Mais tel n’est plus le cas. Alos qu’il poursuit sa politique d’ethnisation de l’état guinéen, il a chassé Koundiano en avril dernier au profit d’un parent malinké à la tête d’une nouvelle assemblée illégitime. Et ce afin que ce dernier puisse lui succéder en cas de vacance du pouvoir à Sèkhoutouréya. Mamadou Said Diallo
AlloAfricaNews.