Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont été lundi les premiers à lancer une campagne de vaccination contre le Covid-19 grâce au dispositif Covax particulièrement destiné aux pays les moins riches.
A Accra, le président ghanéen Nana Akufo-Addo est devenu la première personne dans le monde à recevoir une injection du vaccin AstraZeneca/Oxford financé par Covax.
« Il est important que je donne l’exemple et montre que ce vaccin est sûr en étant la première personne à le recevoir, afin que tout le monde au Ghana se sente à l’aise de se faire vacciner », a déclaré le chef de l’Etat.
Peu de temps après à Abidjan, c’était au tour de Patrick Achi, secrétaire général de la présidence ivoirienne, de se faire vacciner dans le quartier populaire de Treichville.
Un centre de vaccination y a été installé dans la cour du palais des sports où une immense tente a été montée, abritant des boxes pour la vaccination.
Se faire vacciner est « un devoir patriotique », a affirmé M. Achi, ajoutant que la vaccination offre « l’espoir d’un retour à la normale dans les mois à venir ».
Le ministre ivoirien de la Santé, Eugène Aka Ouélé, a indiqué que la première phase de la campagne ne concernait qu’Abidjan et son district qui sont « l’épicentre de l’épidémie au niveau du pays avec 95% des cas positifs ».
Après M. Achi, des membres des forces de défense et de sécurité ont à leur tour été vaccinés.
Le ministre ivoirien de la Santé, Eugène Aka Ouélé reçoit une injection de vaccin AstraZeneca/Oxford contre le Covid-19, reçues grâce au dispositif Covax, à Abidjan le 1er mars 2021 (AFP – Issouf SANOGO)
« Nous sommes au contact de la population et avons nous mêmes des enfants » a déclaré un militaire, Mamdou Ouattara, expliquant ainsi l’importance de la vaccination pour les soldats et les policiers.
Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faible et moyen revenu d’avoir accès aux précieuses doses.
Il a été mis en place pour tenter d’éviter que les pays riches n’accaparent l’ensemble des doses de vaccin qui sont encore fabriquées en quantités trop réduites pour répondre à la demande mondiale. AFP
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