Le chef de la junte militaire qui a mis fin à la dynastie dictatoriale des Bongo, en renversant Ali Bongo Odimba mercredi dernier, a prêté serment ce lundi 4 septembre comme président par intérim du Gabon.
Le général Brice Oligui Nguema a assuré que les forces de défense et de sécurité avaient «un double choix: soit tuer des Gabonais qui auraient légitimement manifesté, soit mettre fin à un processus électoral manifestement pipé». Et d’ajouter:
«Notre étonnement est grand quand on entend certaines institutions internationales condamner l’acte posé par des soldats qui n’ont fait que respecter leur serment sous le drapeau: sauver la patrie au péril de leur vie.»
Le président déchu Ali Bongo, actuellement placé en résidence surveillée, briguait un troisième mandat. Il avait accédé au pouvoir en 2009 après la mort de son père Oumar Bongo. Celui-ci était arrivé au pouvoir en 1969 suite à un coup d’état militaire, l’un des premiers du continent.
Les deux Bongo cumulaient à eux seuls plus de 50 ans de pouvoir absolu au Gabon, un petit pays d’afrique centrale riche en pétrole et possédant un écosystème précieux de 22 millions d’hectares de forêt. En dépit de toutes ces richesses naturelles, 2,3 millions de Gabonais vivent sous le seuil de pauvreté, alors que 21 % de la population sont touchées par le chômage, selon la Banque mondiale. AlloAfricaNews