12 personnes, dont deux policiers, sont mortes mercredi lors d’une attaque à la kalachnikov et au lance-roquette menée par au moins deux hommes cagoulés au siège du journal satirique Charlie Hebdo à Paris, selon un bilan provisoire, un acte sans précédent contre un organe de presse en France.
La France a relevé son niveau d’alerte dans la région parisienne au maximum, dit « alerte attentat », ont précisé les services du Premier ministre.
Les auteurs de l’attaque ont crié « nous avons vengé le prophète ! », selon des témoins cités par une source policière.
Sur une vidéo de l’attaque, filmée par un homme réfugié sur un toit et mise en ligne par le site de la télévision publique France Télévisions , on entend par ailleurs un homme crier « Allah akbar » entre plusieurs coups de feu.
En février 2006, le journal avait publié la série de caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten avec 400 000 exemplaires Quelques mois auparavant, en septembre 2005, le quotidien danois Jyllands-Posten avait publié douze caricatures controversées du prophète Mahomet. L’une d’elles le montrait coiffé d’un turban en forme de bombe à la mèche allumée ce qui, aux yeux de l’islam, est un blasphème.
Au nom de la liberté d’expression, la rédaction de Charlie Hebdo, avait décidé, avec France-Soir, et cela malgré les menaces, de publier les dessins-polémiques. L’hebdomadaire fut poursuivi par la Mosquée de Paris, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la ligue islamique mondiale. Avec Agence
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