L’Économie moderne permet d’isoler quatre voies de développement. L’épargne publique est la voie d’excellence qui permet à un pays ayant réalisé ses propres économies, de financer ses propres projets, ses programmes sociaux et son plan de développement.
L’épargne publique est la clé du miracle économique asiatique.
L’économie fait une place de choix à l’investissement étranger pour accélérer la croissance et le développement d’un pays. Cette étape nécessite d’énormes sacrifices du pays bénéficiaire.
L’investisseur tire profit d’immenses exonérations fiscales. En revanche, il permet au pays de faire embaucher des nationaux et d’espérer récolter des retombées fiscales à travers l’imposition sur le revenu salariale.
L’endettement et les dons sont les parents pauvres du schéma de développement défini par la science économique. Étonnamment, ces deux dernières voies semblent celles que privilégient les pays africains. Ces voies empruntées par l’Afrique depuis son indépendance politique n’ont fait qu’à ce jour alourdir davantage sa dette publique, approfondir sa pauvreté et légitimer son contrôle.
Le développement rapide passe par l’industrialisation d’au moins un secteur de l’économie. Cette industrialisation devient par la suite le catalyseur du reste de l’économie.
Emprunter auprès du FMI et de la Banque mondiale revient à sculpter dans les nuages. Ce perpétuel recommencement des gouvernements successifs donne le lamentable résultat que connaît aujourd’hui le continent africain.
L’argent venant par voie officielle des institutions de Bretton Woods et retournant en catimini dans des paradis fiscaux, souvent dans des pays dits civilisés.
Il est à ce propos, nécessaire de continuer à marteler que la Chine a soif. Elle veut étancher sa soif en Afrique. Voilà qui représente une opportunité de développement pour le continent noir. Car, la Chine est solvable. Elle veut payer le juste prix pour nos ressources. Pendant ce temps, la France exfiltre Compaoré qui ordonne l’assassinat de manifestants. Elle manipule l’ONU pour obtenir une intervention en Côte d’ivoire au profit de l’économie française.
Cette thèse est d’ailleurs soutenue par la journaliste française Fanny Pigeaud dans son livre intitulé : Côte d’Ivoire, Une histoire tronquée. Pendant toute cette turpitude française, la Chine fait ses preuves. Loin de nous laisser des guerres civiles, elle dote Addis-Abeba de son premier métro. Elle tient ses promesses dans un méga-contrat ferroviaire au Nigeria. Elle finalise la construction d’une usine de produits pharmaceutiques au Mali. Elle est prête à débloquer 60 milliards de dollars pour le continent africain.
Pourquoi l’Afrique choisit de passer par le FMI la Banque mondiale, l’UE, la France, les ÉU qui par ailleurs empruntent de plus en plus à la Chine pour pouvoir prêter à l’Afrique? Que peut-on comprendre de cette volonté de demeurer fidèle à des partenaires qui, depuis plus de 50 ans, sont les seuls gagnants d’un système fait pour exploiter?
Goikoya Kolié est un collaborateur extérieur à AlloConakry
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