Au moins 42 manifestants pro-Morsi ont été tués lundi au Caire par des tirs dénoncés comme un « massacre » par les Frères musulmans, dans un contexte de tensions croissantes après la destitution par l’armée du président islamiste et une transition qui s’annonce difficile.
A l’aube, la foule des partisans du président Mohamed Morsi priait devant le site de la Garde républicaine quand des soldats et des policiers ont ouvert le feu, ont rapporté les Frères musulmans dans un communiqué.
Ces violences ont également fait plus de 300 blessés, a indiqué un haut responsable des services d’urgence sans préciser s’il s’agissait exclusivement de manifestants islamistes.
Le président par intérim Adly Mansour a ordonné l’ouverture d’une enquête sur ces violences, a rapporté la télévision d’Etat.
« Le président de la République a chargé une commission juridique d’enquêter sur les événements survenus devant (le siège) de la Garde républicaine », a annoncé la télévision.
Dénonçant, comme les Frères musulmans, un « massacre », le principal parti salafiste, al-Nour, qui a soutenu au sein d’une coalition majoritairement laïque le coup militaire contre M. Morsi, a annoncé son retrait des discussions sur le choix d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition.
Depuis la destitution et l’arrestation de Mohamed Morsi mercredi par l’armée, la tension ne cesse de monter en Egypte entre ses partisans et ses opposants et des heurts sanglants ont fait plusieurs dizaines de morts. Agence
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