Le président de l’Assemblée nationale burundaise, deuxième personnage de l’Etat, a annoncé dimanche s’être réfugié en Belgique d’où il a dénoncé le « forcing » électoral du président Pierre Nkurunziza, à la veille de législatives et communales boycottées par l’opposition et dont la communauté internationale conteste la tenue.
L’Union africaine qui, comme l’Union européenne, les Etats-Unis et l’ONU, réclamait un report du vote, a confirmé dimanche qu’elle n’observerait pas les élections, estimant que les conditions n’étaient « pas réunies » pour la tenue de « scrutins crédibles ».
L’UE avait déjà suspendu fin mai sa mission d’observation électorale dans le pays. Seule l’ONU poursuit sa tâche d’observation, mais elle a souligné que celle-ci ne devait pas être « interprétée comme une validation » du processus.
Sa défection intervient dans la foulée de celle du 2e vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri. Lui aussi opposé à un 3e mandat et également réfugié en Belgique, ex-puissance colonisatrice du Burundi,
M. Rufyiriki avait expliqué cette semaine avoir fui après avoir reçu des menaces. Agence
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