Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken préside une session à l'ouverture du sommet Etats-Unis/Afrique, le mardi 13 décembre 2022. AlloAffricaNews

Le sommet très attendu entre les États-Unis et l’Afrique a débuté ce mardi à Washington, avec la participation de plus de 40 chefs d’État et de gouvernement africains, du président de l’Union africaine et des représentants de la société civile des deux parties.

Ce sommet de trois jours devrait mettre l’accent sur la manière dont les États-Unis veulent renforcer leurs relations avec les pays africains notamment dans les domaines de sécurité, des droits de l’homme, de l’investissement et de la coopération économique.
Le sommet se penchera également sur les défis à relever -causés par le changement climatique, la pandémie du covid 19 et le conflit russo-ukrainien, domaines dans lesquels de nombreux pays africains ont refusé de suivre la ligne américaine.

La délégation gouvernementale de la république du Botswana au sommet Etats-Unis/Afrique. AlloAfricaNews

L’accord commercial dit AGOA, censé favoriser les économies africaines dans le commerce avec les États-Unis – figure aussi à l’agenda. Mais après presque 30 ans – et maintenant expirant l’année prochaine, l’on se demande pourquoi la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique est soudainement à nouveau à l’ordre du jour. Pour les experts, cela pourrait s’expliquer par l’influence économique de la Chine en Afrique.

Les observateurs estiment que ce sommet, deuxième du genre en 8 ans, est la reconnaissance de l’importance croissante de l’Afrique sur la scène mondiale alors que le continent devient un point chaud pour les puissances étrangères, y compris la Chine, la Russie et les États-Unis. Avec l’une des populations à la croissance la plus rapide au monde, le continent regorge également diverses ressources naturelles – indispensables à la croissance économique et à la prospérité de toute nation.

Cinq des 54 pays du continent n’ont pas été invités au sommet. Selon Washington, «il s’agit des pays qui ne sont pas en règle avec l’Union africaine. Cela inclut le Mali, le Soudan, la Guinée et le Burkina Faso (secoués par des coups d’Etat militaires)».
Un porte-parole de l’administration a par ailleurs précisé que «nous n’avons pas non plus invité des pays avec lesquels nous n’avons pas de relations diplomatiques, comme l’Erythrée».

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema au sommet Etats-Unis/Afrique. AlloAfricaNews

Le sommet se poursuivra mercredi avec l’intervention du président des Etats-Unis Joe Biden. Initié par le président Barak Obama, le premier sommet Etats-Unis/Afrique avait eu lieu en 2015. Son successeur à la Maison Blanche -le républicain Donald Trump- qui n’exprimait aucun intérêt à l’égard de l’Afrique, n’avait pas trouvé utile de s’asseoir à la table et parler de coopération avec les leaders du continent. Alsény Ben Bangoura

 

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