Boris Johnson était reçu mercredi après-midi au palais de Buckingham à Londres par la reine Elizabeth II pour se voir officiellement confier la tâche de former le nouveau gouvernement britannique, avec pour mission de faire aboutir le Brexit.
La « priorité immédiate » de Boris Johnson sera d’accomplir le Brexit, a déclaré Theresa May, dans sa dernière allocution, prononcée devant la porte noire mondialement connue du 10 Downing Street.
La Première ministre sortante a souhaité « bonne chance » à son successeur à qui elle laisse un pays toujours profondément divisé, trois ans après le référendum de juin 2016 qui a vu les Britanniques voter à 52% pour le Brexit.
Après que Theresa May, 62 ans, a remis sa démission à la reine Elizabeth II, Boris Johnson, 55 ans, s’est rendu au palais de Buckingham. Mais des militants écologistes de l’organisation Greenpeace se sont mis sur son chemin, formant une chaîne humaine et bloquant brièvement sa voiture.
L’ancien maire de Londres est finalement parvenu au palais, reçu par Sa Majesté qui fera de lui son 14e chef de gouvernement.
Le nouveau Premier ministre devrait s’exprimer dans la foulée puis commencer à dévoiler la composition de son gouvernement. Il y aura plus de femmes et plus de représentants des minorités ethniques, selon la presse britannique.
– Démissions –
Avant même qu’il n’arrive à Downing Street, plusieurs ministres ont claqué la porte du gouvernement: le vice-Premier ministre David Lidington, le ministre des Finances Philip Hammond, celui de la Justice David Gauke et celui du Développement international Rory Stewart, tous opposés à une sortie sans accord de l’Union européenne, un scénario auquel est prêt Boris Johnson.
En partant, ils lui enlèvent le plaisir de les limoger et montrent que Boris Johnson, défenseur passionné du Brexit, ne fait pas l’unanimité, même dans son propre camp conservateur.
« La seule façon responsable d’honorer le résultat du référendum de 2016 est de quitter l’UE avec un accord et sans un tel accord, je crains (les conséquences) pour la prospérité, la sécurité et l’unité du Royaume-Uni », a expliqué David Gauke dans sa lettre de démission postée sur Twitter. AFP
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