alpha_et_compaore_Le président burkinabéo, Blaise Compaoré entame ce jeudi, une visite de travail et d’amitié de 48 heures en Guinée  où il aura l’occasion de «constater les avancées enregistrées » dans la crise guinéenne, a-t-on appris de source proche de la direction de communication de la présidence.

 

Selon cette source, la visite du président Compaoré en terre guinéenne s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité existant entre la République de Guinée et la République sœur du Burkina Faso.

 

«Le séjour guinéen du Président du Faso lui permettra également de constater, en sa qualité de médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise qui a secoué la Guinée, de 2008 à 2010, les avancées enregistrées depuis la présidentielle de 2010 qui a consacré la victoire du Pr Alpha Condé»., note-t-on dans le communiqué de presse.

 

Le même document précise que Blaise Compaoré devrait mettre son séjour à profit, pour parler de relation bilatérale, de la situation dans la sous-région ouest-africaine mais aussi de développement, notamment le chemin de fer Conakry-Kankan-Bamako-Bobo-Dioulasso dont les travaux seront lancés en avril 2015.

 

Le dernier séjour à Conakry du président burkinabè et facilitateur de la CEDEAO dans la crise guinéenne, remonte en décembre 2010 à l’occasion de l’investiture du président Alpha Condé.

 

Cette dernière visite en Guinée  intervient au moment où le président Compaoré fait face à des contestations à domicile liées à son désir manifeste de s’éterniser au pouvoir par une 3eme modification de la constitution.

 

Mercredi, le Rassemblement politique nouveau (RPN), parti d’opposition au Burkina Faso, a appelé les Burkinabè à signer une pétition qu’il a initiée depuis février dernier pour s’opposer à une éventuelle modification de l’article 37 de la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux quinquennats.

 

« Nous insistons, cette pétition est l’ultime recours pacifique et légal pour tous les Burkinabè qui sont réellement opposés à une 3è modification de l’article 37 », a estimé le président du RPN, Harouna Dicko.

 

Selon M. Dicko, le débat sur la modification ou le maintien de l’article 37 de la Constitution divise aujourd’hui les Burkinabè et doit se mener au parlement qui est l’institution républicaine habilitée à adopter des lois ou à rejeter des projets de loi.

 

Le président  Blaise Compaoré est au pouvoir depuis 1987 et son mandat s’achève le 20 décembre 2015. Avec APA

 

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