RegimentLe Régiment de Sécurité présidentielle (RSP), l’unité militaire qui a réalisé le coup d’Etat, finalement avorté, du 17 septembre, a été dissous vendredi par un décret pris lors du premier Conseil des ministres après le putsch.

 

« Le troisième décret est relatif à la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). L’adoption de ce décret dissout le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) », selon le compte-rendu du Conseil des ministres.

 

Corps d’élite de 1.300 hommes, le RSP, armée dans l’armée, était la garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir en octobre 2014. Le 16 septembre, des membres du RSP avaient fait irruption au Conseil des ministres et pris en otage le président de la transition Michel Kafando ainsi que le Premier ministre Isaac Zida et le gouvernement.

 

Ils avaient annoncé le lendemain à l’aube la création d’un Conseil national pour la démocratie, dirigé par le général Gilbert Diendéré. Après une semaine de manifestations et d’arrêt de l’activité dans le pays, l’armée « loyaliste« , sous l’impulsion de jeunes officiers, a convergé vers la capitale lundi forçant le RSP à renoncer à son projet.

 

Parmi les autres décisions de ce premier Conseil des ministres post-putsch: la destitution du ministre délégué à la Sécurité Sidi Paré, soupçonné de collusion avec le Conseil national pour la Démocratie (CND, pro-Compaoré), la mise à l’écart du chef d’Etat-Major particulier de la présidence le colonel-major Boureima Kere, ancien aide de camp de Blaise Compaoré et ex-chef du RSP.

 

Le Conseil a aussi décidé de la création d’une commission d’enquête sur le coup d’Etat. « La Commission dispose d’un délai de trente jours maximum pour déposer son rapport. Des poursuites judiciaires seront immédiatement engagées à l’encontre des auteurs et complices », selon le texte. Par ailleurs, le Conseil a fait état d’un bilan officiel de 11 morts et 271 blessés pendant les événements.

 

Par ailleurs, le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, annonce, dans un communiqué publié samedi, le gel des biens et avoirs des auteurs et complices présumés dans le cadre d’une instruction ouverte pour faire la lumière sur le coup d’Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), rapporte APA.
La décision concerne aussi bien des personnalités physiques que des partis politiques, souligne le communiqué, ajoutant que le Procureur général a également ordonné aux banques et établissements financiers ouverts au Burkina Faso le gel des avoirs appartenant à ces personnes physiques ou aux partis politiques.
La liste mentionne 14 personnalités dont Diendéré Gilbert, auteur principal du putsch, Komboigo Wen-vennem Eddie Constance Hyacinthe, président du CDP, ex-parti au pouvoir, et Diendéré/Diallo Fatou, épouse du général putschiste. Avec Agence

 

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