C’est officiel, le chef de l’Etat guinéen Pr. Alpha Condé a été réélu pour un deuxième mandat de 5 ans à la présidence. Selon les résultats officiels provisoires proclamés samedi 17 octobre par la CENI, M Condé passe au premier tour avec plus de 2,2 millions de voix, environ 57% des suffrages exprimés lors du scrutin du 11 octobre dont le taux de participation s’élève à 68,38%.
Le candidat du RPG-Arc-Ciel a battu une campagne électorale particulièrement musclée axée essentiellement sur sa vision de faire de la Guinée un pays émergent, aussi et surtout sur les réalisations de son premier mandat auréolé notamment d’un barrage hydroélectrique inauguré en septembre dernier et qui, aujourd’hui, alimente en électricité une bonne partie du pays.
Le professeur Condé devait sceller la victoire après avoir dominé ses adversaires dans trois des quatre régions naturelles du pays, à savoir la Basse Guinée, la Haute Guinée et la Forêt qui, en plus de la Moyenne Guinée, constituent les “roues du véhicule” dont parle souvent le président Condé lui même.
Son principal challenger Cellou Dalein Diallo de l’UFDG parvint à se maintenir dans son fief traditionnel du Foutah Djallon grâce au soutien duquel il a recueuilli 31% des suffrages. M. Diallo qui ne concède pas la défaite, exclut de saisir la Cour constitutionnelle et promet des manifestations de rue « le moment venu. »
Les observateurs internationaux de l’Union africaine et de l’Union européenne soulignent que le scrutin avait été émaillé de difficultés techniques. Mais ils estiment que ces difficultés, d’ordre organisationnel, ne remettent pas en cause l’intégrité du scrutin et félicitent le peuple de Guinée pour son engagement en faveur de la paix et de la démocratie.
Pour être élu, le président guinéen doit impérativement remporter la victoire dans au moins deux et demies des quatre régions naturelles de la Guinée puisqu’aucun groupe ethnique du pays n’a la majorité absolue pour élire un président.
La victoire du professeur Alpha Condé, 76 ans, doit être confirmée par la Cour constitutionnelle. Alsény Ben Bangoura
AlloConakry
