En séjour aux Etats-Unis le leader du Parti Guinée Pour Tous M. Ibrahima Kassory Fofana a affirmé dimanche que la décision du président Alpha Condé convoquant unilatéralement le corps électoral pour le 30 juin était « une déclaration de guerre » contre l’opposition guinéenne et que celle-ci décidait de se retirer de toutes les institutions républicaines.
« Nous n’irons jamais à ces élections à la date prévue et mettrons tout en oeuvre pour les empêcher par le retrait de nos représentants de toutes les institutions répulicaines et par des marches de protestations pacifiques à travers tout le pays. »
Selon lui, le dialogue constructif devant aboutir à la satisfaction des principales révendications de l’opposition est la meilleure voie pour arriver à des élections libres, transparentes et apaisées.
« Mais comme on peut le constater, le président Alpha Condé n’est pas prêt pour ce dialogue », a t-il dit.
L’opposition exige le retrait définitif de l’entreprise sud africaine – Waymarck- du processus électoral et le vote des Guinéens de l’étranger, notamment.
A propos de l’algérien Saïd Djinnit désigné dimanche par le secrétaire général de l’Onu pour faciliter le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, le leader du PGT a décliné de commenter, en disant simplement: « Nous lui souhaitons la bienvenue. »
Souvent qualifié de « modéré mais très influent », M. Fofana, ancien ministre des finances et candidat à la présidence en 2010, dirige le Club des Républicains au sein du collectif des partis pour la finalisation de la transition.
Au cours d’une plénière convoquée d’urgence ce dimanche à Conakry pour examiner la situation politique du pays, les partis membres de ce collectif dont l’ADP et le FDP ont unanimement rejeté la date annoncée « unilatéralement » par le président sans concertation. AlloConakry
Alsény Ben Bangoura