
PDG GuineaEdugrade
Malgré la richesse extraordinaire de son sous sol, la Guinée est classée parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon l’Institut national de la statistique, le produit national brut (PNB) par habitant du pays était de 392,6 dollars en 2012, tandis-que le produit intérieur brut (PIB)par habitant se chiffrait à 436,4 dollars.
Les errements de la politique économique des régimes passés sont, en partie, responsables de cette situation.
Mais pour Mohamed Sidy Sako, étudiant en comptabilité aux Etats-Unis et chef d’une division inventaire de KIA auto dealership dans le Maryland, la pauvrété des guinéens est surtout liée au manque de formation physique et intélectuelle adéquate.
Pour pallier cette situation, il a crée récemment GUINEAEDUGRADE, une organisation non gouvernementale basée à Washington et qui se donne pour objectif de promouvoir l’éducation en Guinée. M. Sako s’est confié à AlloConakry.com
AlloConakry: Qu’entendez-vous par Guinea-EDUGRADE et quel est son objectif?
Mohamed Sidy Sako: Guinea Edugrade vient d’Education Upgrade qui signifie la revalorisation de l’éducation en Guinée. En fait c’est une ONG qui a pour vocation de promouvoir l’éducation à travers les activités physiques et l’utilisation de la technologie en Guinée.
Dans quel contexte se situe la création de Guinea-Edugrade?
L’idée de la création de cette ONG émane du constat d’un manque d’activités physiques dans les établissements scolaires, qui pourraient contribuer à l’épanouissement des élèves et donc à favoriser leur apprentissage, dans ces institutions scolaires en Guinée. A cela s’ajoute la difficulté d’accès aux technologies informatiques. Ce qui représente un obstacle majeur à leur formation.
Comment comptez-vous relever ce défi?
Notre objectif primordial, c’est l’implication directe des étudiants dans les activités physiques en faisant parvenir de matériels sportifs aux institutions scolaires; mais aussi en aidant un certain nombre d’élèves (10 ou plus) par an afin qu’ils puissent bénéficier des formations informatiques tout en poursuivant des recherches académiques.
D’où vient le financement de vos opérations, sinon comment comptez vous réaliser cet objectif?
En fait les ressources financières de Guinea-Edugrade proviennent d’une contribution mensuelle de nos membres qui vivent dans la grande région de Washington. Mais j’avoue que pour le moment la grande partie des dépenses de l’organisation viennent directement de ma propre poche.
Cela dit, nous sommes conscients de la difficulté de la tâche qui est la nôtre, mais nous avons grand espoir quant à la réalisation de nos objectifs. Pour y parvenir nous avons, dans un premier temps, constitué un bureau à Washington et un autre à Conakry. Ces bureaux sont dirigés par des personnes compétentes et motivées, partageant une vision commune quant au développement de la Guinée.
Depuis la création de GuineaEDUGRADE, quels sont les progrès que vous avez pu réaliser?
Jusqu’à maintenant je dirai que nous avons enregistrés de grand progrès dans la realisation de nos projets. A l’ instant où je vous parle le bureau en Guinée est en train de sélectionner dix élèves qui vont commencer à bénéficier des formations dans le domaine de l’informatique.
Parallèlement, nous sommes en pleine dans la préparation de la première édition du tournoi de basketball de GuineaEdugrade auquel prendront part 16 établissements scolaires de la capitale. Eventuellement, il y aura des tournois dans d’autres disciplines sportives dont le football, notamment.
Quelles sont vos relations avec les autorités guinéennes?
L’amour pour la Guinée étant la raison ou la cause de notre existence, nous sommes en très bon terme avec les autorités guinéennes qui ont beaucoup apprécié notre initiative. C’est ainsi que depuis deux mois maintenant notre ONG existe en Guinée, avec une convention d’agrément.
Quelles sont vos difficultés?
Pour le moment, nos difficultés sont financières et matérielle. Je voudrais donc profiter de cette tribune pour lancer un appel à tous les guinéens à travers le monde qu’ils nous soutiennent et assistent matériellement et moralement afin qu’ensemble nous puissions développer notre pays. Car le développement d’un capital humain solide est la base de toute forme de développement en Guinée.
D’autre part, nous entendons compter sur l’aide et le soutien des institutions internationales travaillant sur la thématique de l’éducation et du développement.
Propos recueillis par Alsény Ben Bangoura
AlloConakry
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