Le président démocratiquement élu du Burkina Fasso, Roch Marc Kaboré, a été évincé du pouvoir ce lundi 24 janvier, a annoncé un groupe de soldats à la télévision d’Etat, après avoir dirigé un soulèvement de 36 heures. Il est le troisième chef d’Etat ouest-africain victime d’un putch militaire en huit mois.

Selon la junte, il s’agit là d’«Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur la bonne voie», a déclaré le capitaine Sidsoré Kader Ouedraogo, flanqué de 13 hommes en tenue de camouflage.

Les putchistes affirment avoir suspendu la constitution, dissous le gouvernement et fermé les frontières, en ajoutant que le président Kaboré et d’autres politiciens sont maintenus dans un endroit sûr.

Jean Marc Kaboré a été élu pour la première fois en 2015. Mais depuis plusieurs mois, il fait face à des insurrections islamistes armées qui n’ont fait que croître pendant son mandat, faisant des milliers de morts et laissant plus d’un million de personnes sans abri.

Alors que les dirigeants régionaux appelaient à sa libération, Kaboré – ou quelqu’un qui gère son compte Twitter officiel – a lancé un appel à ses ravisseurs:

«J’invite ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l’intérêt supérieur de la nation.». AlloAfricaNews